Madeeli accompagne 10 entreprises de MP au salon Medica (Allemagne)

Madeeli, agence du développement économique, de l’export et de l’innovation en MP, accompagne une délégation d’entreprises du secteur de la santé à la 46ème édition du salon Medica (16-19 novembre, Düsseldorf, Allemagne) avec le soutien de la Région MP et en partenariat avec Business France, BioMedical Alliance, le pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé et Castres Mazamet Technopole. Medica est l’événement le plus important du domaine médical au niveau mondial : électro médecine et technique médicale ; équipements de laboratoires, diagnostic ; physiothérapie et technologie orthopédique, produits médicaux, techniques informatiques et communicatives ; textiles, ameublement médical, gestion des bâtiments médicaux, biotechnologies, etc…


Les entreprises régionales présentes sur le stand Midi-Pyrénées : Actia, Laboratoires Innoset, Medtec action Consulting, Nanolike, Pixience, Sofic, Starvac Group, Surgical Perspective, 2PS Projection Plasma Système. Seront également présents sur le salon, en tant que visiteurs : Handle, Kasios, RM Ingenierie, Teknimed, Tesalys, Safewalker.
Medtec Action, spécialisée dans les dispositifs médicaux, les biotechnologies et la e-santé, aide à accélérer la mise sur le marché de solutions innovantes auprès des start-up, PME et ETI françaises et internationales. Elle a accompagné une société anglaise rencontrée au salon Medica 2014 pour tester sur le marché français une offre d’aide à la décision lors du diagnostic d’un AVC.


Nanolike, start-up toulousaine, a mis au point le Nanotrack®, premier tube témoin qui enregistre la température des échantillons biologiques lors de leur transport. Aujourd’hui, des trois paramètres mesurables d’une centrifugeuse, temps, vitesse et température, seule la température est considérée comme critique pour l’analyse des prélèvements. Nanolike a également développé le Nanotrack centri, premier tube capable de suivre la température lors des centrifugations.


Surgical Perspective, société spécialisée dans les écarteurs innovants à usage unique pour la chirurgie mini-invasive, la chirurgie assistée par robot et la chirurgie sans cicatrice, annonce la signature de nouveaux contrats de distribution lors du salon MEDICA et le lancement d’une campagne de financement participatif. La lumière sera centrée sur le dispositif VERSA LIFTER BAND ®. Cet instrument à usage unique permet d’écarter le foie lors des chirurgies de l’obésité afin d’avoir accès à l’estomac. Ce dispositif médical permet aux chirurgiens d’opérer leurs patients dans les mêmes conditions de sécurité mais avec moins d’incisions. Les risques associés à la chirurgie sont diminués (infection, douleur…) et l’esthétique améliorée. La société prépare une nouvelle levée de fonds auprès de ses partenaires historiques.


Castres-Mazamet : le premier  »Grand prix d’implantation start-up e-santé » va désigner son lauréat 2015. Après un appel à projets, quatre candidats ont défendu le 12 novembre leur dossier devant le jury du Cercle e-santé. Les membres de ce même cercle e-santé vont soutenir le projet Lauréat, qui bénéficiera également des structures d’accueil et du dispositif d’accompagnement du territoire.

Source La Lettre M – 16/11/2015

BioMedical Alliance cultive l’esprit open-innovation


La région dispose de tous les atouts pour lancer des services et dispositifs médicaux de plus en plus intelligents estime Jean- Marie Courcier, directeur du site Cutting Edge Manufacturing ex-Chauvin Opsia (Bausch & Lomb) et président de BioMedical Alliance (BMA), l’association des entreprises bio-santé de Midi- Pyrénées. La télémédecine avec le Medes et le CHU, le tissu des biotechnologies, l’expertise en systèmes embarqués et sur les matériaux, les pôles de compétitivité, des fers de lance dans le digital et les objets connectés…toutes les briques sont réunies pour faciliter le développement de produits de santé  innovants.

Il faut continuer à décloisonner, à créer des connexions entre toutes ces composantes pour accélérer l’éclosion de technologies  et services  créateurs d’emplois et de valeur ajoutée.

Sur toutes les étapes du parcours de soins (la prévention, le diagnostic, le traitement, l’autonomie) les industriels et start-up prennent position avec des solutions de e-santé et de maintien à domicile pertinentes. une question cruciale demeure cependant, celle du marché et du modèle économique. Certaines offres pourront être filancées par les particuliers eux-mêmes si elles améliorent le confort, la sécurité et la qualité de vie quotidienne. D’autres devront être prises en charge par le système de la protection sociale ce qui suppose de nouvelles pratiques et une vision à moyen terme.

«Il faut prendre le risque de rembourser des actes et des solutions innovantes, susceptibles à terme d’être bénéfiques pour la santé de tous et donc pour le budget de la Sécurité Sociale» argue Jean-Marie Courcier. Si la collectivité n’ouvre pas la voie, si elle ne fait pas preuve d’audace pour amorcer l’activité économique, l’avantage concurrentiel que détient la réschema-associationgion sera perdu au profit d’autres acteurs internationaux.

Conscient du potentiel régional pour conti- nuer à conforter une filière santé à la croisée de plusieurs disciplines (industrie, internet des objets, informatique, systèmes embarqués…), le groupement BMA a noué des passerelles entre ces différents univers. Membre du bureau du pôle CBS, l’associa- tion participe à des actions organisées par Aerospace Valley, le GIPI, la Technopôle de Castres-Mazamet avec l’université de la e- santé…«De nombreuses start-up du digital, des éditeurs de logiciels, des industriels arrivent sur le marché sans maîtriser certaines spécificités concernant la réglementation des Dispositifs Médicaux. Notre association a pour mission de sensibiliser tous les nouveaux entrants à cette problématique » précise Jean-Marie Courcier en détaillant l’agenda de l’association.

Pour favoriser le partage d’expérience, BMA a mis en place «Nos Bons Moments d’Adhérents».

 Plusieurs workshops sur des thèmes transverses ou dédiés sont programmés, l’un portera sur le changement des directives européennes appliquées aux dispositifs médicaux. Pour favoriser le partage d’expérience, BMA a aussi mis en place «Nos Bons Moments d’Adhérents», l’occasion pour chacun d’aborder des sujets majeurs de l’entreprise (la croissance, l’exportation, le financement de la R&D…) sous un angle pragmatique, par un échange direct et convivial des problèmes rencontrés, la ma- nière de les résoudre et les erreurs à éviter.

«Nous fédérons les biotechnologies, les services, les dispositifs médicaux, des métiers où l’innovation et l’exportation sont les clés du succès. D’où l’importance d’être ouverts sur l’écosystème pour maintenir une veille technologique, capter les changements et les opportunités d’affaire, à commencer sur le territoire de la nouvelle grande région» conclut le directeur de BMA.

Emma BAO, Entreprises Midi-Pyrénées, Novembre 2015

 

«Cancer-bio-santé : Pierre -Fabre prend toute sa place»

Laboratoires Pierre Fabre – Interview

Liberto Yubero, directeur général de l'Institut Pierre-Fabre et président du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé./Photo DDM M. Labonne
Liberto Yubero, directeur général de l’Institut Pierre-Fabre et président du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé./Photo DDM M. Labonne

Depuis le mois de juin, vous présidez le pôle Cancer-Bio-Santé. Quelle est votre feuille de route ?

Elle se résume à trois grands axes. D’abord, il s’agit de répondre au contrat de performance signé pour la période 2013-2018 avec les financeurs principaux que sont l’État, la région Midi-Pyrénées, la métropole de Toulouse. Il faut que nous passions du stade de l’usine à projets à celui d’usine à produits et à emplois. Nous devons accompagner les entreprises, y compris à l’international, pour créer de la valeur, aménager le territoire. Ensuite, en janvier va naître la nouvelle région. Afin de préserver les financements des pôles CBS et Eurobiomed, il faudra démontrer une réelle complémentarité et de la synergie. Enfin, nous allons plus travailler et collaborer avec les autres pôles et clusters, en s’ouvrant sur de nouvelles thématiques comme la médecine numérique ou les dispositifs médicaux connectés, même au-delà de nos nouvelles frontières administratives.

Peut-on imaginer une structure qui chapeaute Cancer Bio santé et Eurobiomed ?

Sincèrement, nous n’en sommes pas là même si, à tort, certaines rumeurs ont couru sur un rapprochement des pôles de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon. L’objectif est de faire de la santé un des points forts de la future région.

Que pensez-vous de la concurrence que Toulouse et Montpellier se livrent sur l’implantation d’un centre de protonthérapie qui sert à traiter le cancer ?

Vous avez entendu l’ARS de Midi-Pyrénées le dire. Au mieux, il y aura un appareil dans la grande région. Peut-être même aucun. À force de se regarder en chien de faïence, d’autres, qui n’attendent que cela, vont compter les points. Le problème n’est pas de savoir qui va obtenir l’appareil, mais à quoi ou à qui va-t-il servir ? Va-t-on le valoriser entre Toulouse et Montpellier ? L’élargir à Barcelone qui en est dépourvu ? Ce type d’appareil doit bénéficier à toute une région, aux patients en priorité, mais également aux industriels de l’aéronautique et de l’espace qui pourront faire bombarder leurs composants électroniques par des protons. C’est une plateforme qu’on devra partager si on veut la rentabiliser.

Quel est le rôle du groupe Pierre-Fabre auquel vous appartenez au sein de l’Oncopole et de CBS ?

Le groupe Pierre-Fabre fait partie des entreprises, parmi d’autres, que le pôle accompagne dans ses projets. Ce qui a changé depuis le 23 juin, date de ma nomination, c’est la décision de Pierre-Fabre de prendre une part active dans Cancer-Bio-Santé. Nous avons besoin de croître et d’entraîner dans notre sillage des entreprises susceptibles de créer de la richesse économique dans la future région. Concernant l’Oncopole, nous faisons partie des membres fondateurs, avec d’autres industriels. C’est très important pour nous. La cancérologie représente la moitié de nos investissements en R & D. Ce qui ne serait pas normal, c’est qu’on n’y soit pas !

Sébastien Guérémy : « Donner plus de visibilité internationale à la filière santé de la grande région »

 Le premier comité stratégique commun de la filière santé en Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées a réuni une centaine d’acteurs des deux régions à Montpellier. Retour d’expérience avec Sébastien Guérémy, chef du service développement industriel technologique et international de la Direccte [1] de (…)

Sébastien Guérémy, complémentarité ou compétition entre les filières santé des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ?
Ce qui est sûr après cette réunion, c’est que nous avons les moyens de travailler ensemble sur nombre de sujets. L’oncologie est un exemple-type avec un vrai continuum, la région de Montpellier étant plus tournée vers la recherche fondamentale, celle de Midi-Pyrénées, vers la recherche clinique. Les préoccupations sociétales, incluant la silver économie, se rejoignent avec des services et des industries liés à la e-santé et au maintien à domicile. Les entreprises de la nouvelle région pourront aussi bénéficier de services communs. Ces synergies devraient permettre de donner à l’industrie de la santé de la nouvelle grande région plus de visibilité que Paca et autant que celle de Rhône-Alpes sur la scène internationale.

Dans la pratique, comment cela se concrétisera-t-il ?
Les deux comités stratégiques de santé ont déjà fusionné et se réunissent à nouveau au premier trimestre 2016 pour mettre en place des indicateurs de performance en termes de nombre de projets issus, nombre d’actions de communication, présences à des salons, etc.. Les agences régionales de santé (ARS) fusionnent elles aussi. Quant aux pôles de compétitivité Eurobiomed (couvrant Languedoc-Roussillon et Paca, NDLR) et Cancer Bio Santé pour Midi-Pyrénées, il n’est pas question de fusion mais plutôt de rapprochement. Le poids d’Eurobiomed, lié à son périmètre étendu et ses thématiques plus variées, est plus grand. Les deux présidents vont se rencontrer prochainement. A eux de décider ce qu’ils vont proposer prochainement.

La grande région sera-t-elle une nouvelle opportunité de marché pour les PME des deux régions ?
Nous y travaillons au travers des journées acheteurs qui réunissent, une fois par an, le public hospitalier et les entreprises ou start-up du médical de la région. Une rencontre entre les besoins hospitaliers et l’offre privée locale. A cette occasion, les acheteurs hospitaliers découvrent les innovations et solutions locales, ce qui facilite l’accès des PME à l’achat. Désormais, cette journée sera conjointe aux deux régions, d’où une possibilité de marché étendue pour les entreprises régionales. 
Propos recueillis par Isabelle Meijers
Photo DR

Notes

[1Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi