L’essai de phase II du candidat-vaccin contre la COVID-19 de Sanofi et GSK induit une forte réponse immunitaire chez les adultes, toutes tranches d’âge confondues

Le candidat-vaccin recombinant avec adjuvant contre la COVID-19 a entraîné la production de concentrations élevées d’anticorps neutralisants chez les adultes, toutes tranches d’âge confondues.

La forte réponse immunitaire observée après l’administration d’une seule dose chez des patients ayant déjà été infectés souligne le solide
potentiel d’une vaccination de rappel.

Une étude internationale de phase III devrait débuter dans les prochaines semaines.

Communiqué de presse dans son intégralité – 17 mai 2021

ABIONYX annonce la signature d’un partenariat stratégique avec GTP Biologics et V-Nano pour la bioproduction de la bio-HDL CER-001 en France

ABIONYX Pharma, société biotech de nouvelle génération dédiée à la découverte et au développement de thérapies innovantes, annonce aujourd’hui la conclusion d’un partenariat stratégique avec GTP Biologics et V-Nano, spécialisées dans la production et la formulation de nanomédicaments biologiques.

CER-001 a montré des résultats positifs dans le traitement d’une maladie rénale ultra rare chez un patient français, en retardant le besoin de dialyse et en diminuant les dépôts lipidiques cornéens, ce qui a permis d’améliorer la vision, tel que publié dans une revue médicale de renommée mondiale (« Annals of Internal Medicine », voir le communiqué de presse).

Le développement clinique de CER-001 dans les maladies rénales se poursuit dans le cadre d’une étude de phase 2a, visant à prévenir les lésions rénales aiguës chez les patients atteints de septicémie, actuellement en cours en Italie. Aux vues de ces avancées, ABIONYX Pharma a décidé de relancer et de réorganiser la bioproduction de son bio-HDL mimétique recombinant.
GTP Biologics, basée à Saint-Julien-en-Genevois, et V-Nano, basée à Toulouse, sont des sociétés françaises spécialisées dans la bioproduction et de la nanoformulation. Elles disposent des infrastructures et des expertises nécessaires à la bio-ingénierie et à la relance
de la biofabrication du CER-001.

En effet, CER-001 qui est un biomédicament de dernière génération, nécessite une approche technologique innovante pour assurer la réussite de sa bioproduction complexe à forte valeur ajoutée en France. GTP Biologics est un site majeur pour la bioproduction à Saint-Julien-en-Genevois. V-Nano est par ailleurs partenaire du CEA Tech Occitanie dans le cadre d’un transfert de technologie en nano-caractérisation pour l’ouverture d’un laboratoire commun qui travaille notamment sur la mise au point de nanoformulations et disposera d’une unité pilote en amont du site de production.
Alain Sainsot, Directeur Général de GTP Biologics/Groupe Fareva et Président de VNano/Groupe VBI Thérapeutics, membre de CSF-Santé et contributeur du dernier rapport sur la Stratégie nationale bio-production en France, déclare : « Nous sommes très heureux de contribuer stratégiquement au redéveloppement du biomédicament CER-001 d’ABIONYX Pharma, aux côtés de Fareva. L’enjeu est majeur pour notre industrie de pouvoir produire les biomédicaments les plus avancés en France, au-delà des produits plus matures comme les vaccins et les anticorps monoclonaux. Dans le cas d’ABIONYX, il s’agit de produire ce nouveau biomédicament au plus vite pour répondre aux besoins des patients sans traitement existant et d’étendre le champ des innovations médicales pouvant être portées par cette bioHDL, à la fois dans le rein mais aussi en ophtalmologie. »

CER-001 est une biomolécule de très haute technologie basée sur la biologie cellulaire, dont les mécanismes d’action sont diversifiés au même titre que les HDL naturelles, et qui possède donc un potentiel considérable. CER-001 en tant que bio-HDL mimétique recombinante possède une valeur considérable en ce qu’elle s’est avérée très sûre et très bien tolérée à des doses élevées de 10 à 30 mg/kg/semaine dans diverses études menées à ce jour.
Cyrille Tupin, Directeur Général d’ABIONYX Pharma, conclut :  » Nous remercions vivement Alain Sainsot, ses équipes et actionnaires pour leur intérêt stratégique et leur aide pour la relance de la bioproduction de CER-001 dans cette usine de bioproduction de nouvelle génération en France. Nous sommes également ravis du soutien de la société Fareva, au travers de son partenariat stratégique avec VBI Therapeutics dans le cadre des activités de Saint-Julien-en-Genevois. La mise à disposition de nouveaux lots de la bio-HDL est très attendue dans le cadre de nouvelles ATU en maladies rénales ultra-rares ou de nouvelles indications en néphrologie et en ophtalmologie, afin d’améliorer le pronostic de maladies rares et orphelines, ainsi que d’autre maladies, pour lesquelles il n’existe actuellement aucun traitement « .

Source : Communiqué de presse, Toulouse, FRANCE, 25 mars 2021, 8h00 CET – ABIONYX Pharma, (FR0012616852 –
ABNX – éligible PEA PME)

AAP : La commission européenne mobilise 123 millions d’euro pour la recherche et l’innovation contre Covid-19

La Commission mobilise 123 millions d’euros d’Horizon Europe, le nouveau programme de recherche et d’innovation de l’UE, pour des recherches urgentes sur les variantes du coronavirus. Ce premier financement d’urgence au titre d’Horizon Europe s’ajoute à une série d’actions de recherche et d’innovation financées par l’UE pour lutter contre le coronavirus et contribue à l’action globale de la Commission pour prévenir, atténuer et répondre à l’impact des variantes du coronavirus, conformément au nouveau plan européen de préparation à la bio-défense HERA Incubator.

4 nouveaux appels à projet dédiés à la recherche contre le COVID viennent d’être lancés

  1. FAIR and open data sharing in support to European preparedness for COVID-19 and other infectious diseases
  2. Research infrastructure services for rapid research responses to COVID-19 and other infectious disease epidemics
  3. Vaccines & therapeutic clinical trials to boost COVID-19 prevention and treatment
  4. Cohorts united against COVID-19 variants of concern

Date limite de dépôt de dossier : 6 Mai

Plus d’informations: https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/IP_21_1548

Source : communiqué de presse, 07/04/2021

Covid-19 : ces BioTechs françaises dans la course aux vaccins

Flash Therapeutics, membre de BIOMED Alliance revendique  « une approche complémentaire à celle développée par Pfizer ou Moderna » .

Lire aussi : Flash Therapeutics et la stratégie vaccinale Française, conférence de presse organisée le 03/02/2021 par France Biotech sur les défis à relever par les entrepreneurs healthcare qui sont en première lignes pour lutter contre la COVID-19. Source :  Flash Therapeutics, 04/02/2021.

Si les fleurons français que sont Sanofi et l’Institut Pasteur accusent du retard dans la recherche d’un vaccin anti-Covid, plusieurs BioTech accélèrent. En adoptant des approches diverses, elles renforcent les chances d’un succès tricolore.

Le Covid-19 met les acteurs principaux de la recherche médicale française en difficulté. Tandis que Sanofi a annoncé repousser la demande de commercialisation de son vaccin à la fin de l’année 2021, prenant du retard par rapport à la concurrence étrangère, l’Institut Pasteur a tout simplement décidé d’arrêter les frais. L’espoir d’une percée tricolore repose donc désormais sur les BioTech, qui sont nombreuses à s’emparer du sujet. Portées par le succès de leur homologue allemande BioNTech, dont le vaccin est produit par le groupe pharmaceutique américain Pfizer, elles planchent sur des candidats-vaccins avec des approches variées. Maddyness passe en revue les projets en cours, initiés aussi bien par des sociétés installées qu’émergentes.

Depuis plusieurs mois, les vaccins sont présentés comme le remède à la crise. Ils sont les garants d’une immunité collective qui permettrait, une fois un seuil critique de vaccinations dépassé, de retrouver une vie « normale ». Si de premiers produits ont fait leur preuve et été autorisés sur le marché européen, à l’instar de Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca, en rechercher de nouveaux reste une question centrale. Nombre d’experts, par exemple cités par 20 Minutes ou La Montagne, estiment que la pandémie ne trouvera son terme qu’à partir du moment où la majeure partie de la population mondiale sera protégée. Et les seuls vaccins aujourd’hui préconisés n’y suffiront pas, d’où l’opportunité pour ces BioTech qui devraient néanmoins avoir besoin de nouer des partenariats avec de grands industriels.

Celles qui sont les plus avancées

Sous le feu des projecteurs ces derniers jours, Valneva aurait une longueur d’avance sur ses concurrents français. L’entreprise nantaise créée en 1999 développe un vaccin reposant sur une technologie déjà éprouvée, à base de virus inactivé. Quelque 150 adultes participent en ce moment à un essai clinique de phases 1 et 2, dont les premiers résultats sont attendus courant avril 2021. Au vu des besoins, la BioTech a choisi de ne pas attendre ces derniers pour initier la production du produit. C’est là où le bât blesse : c’est en Écosse que celle-ci aura lieu. Le gouvernement britannique a financé les recherches de Valneva à hauteur de 470 millions d’euros… quand son homologue français n’aurait pas accordé de subvention. Le Royaume-Uni devrait donc, en toute logique, être prioritaire quand débutera la livraison des 60 millions de doses prévues d’ici au mois d’octobre 2021.

Ose Immunotherapeutics a, elle, bien reçu 5,2 millions d’euros en financements publics en France. Selon LCI, la société, implantée dans la région nantaise depuis 2004, s’est engagée à rembourser l’État « éventuellement en doses ». Davantage de fonds seront nécessaires au développement de son candidat-vaccin, encore au stade de l’étude pré-clinique. Celui-ci se base sur une méthode qu’elle applique déjà dans le cadre de sa recherche en faveur d’un vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon. Avantage : il cible 11 protéines du Sars-CoV-2, alors que la plupart des vaccins se concentrent sur une seule d’entre elles (le spicule). La promesse d’un produit résistant à de multiples éventuels variants du virus.

Celles qui pourraient surprendre

Développer un vaccin résistant aux futurs variants, c’est aussi la stratégie adoptée par la Lyonnaise Osivax. Experte des maladies infectieuses, la société fondée en 2014 a utilisé l’approche qui lui a permis de mettre au point un vaccin efficace contre toutes les souches de la grippe. Elle a, pour ce faire, ciblé une protéine dite recombinante. Une partie « structurante » du virus qui est « beaucoup plus stable » , d’après ce qu’elle a avancé à Lyon-Entreprises. Bpifrance et le Conseil européen pour l’innovation ont accordé à la jeune pousse 15 millions d’euros de financements chacun, auxquels s’ajoutent une précédente levée de fonds de 10 millions, soit un total de 40 millions d’euros. De quoi passer à la première étape de l’essai clinique de ce candidat-vaccin universel, dont l’innocuité sera certifiée par des tests sur des animaux « d’ici à la fin de l’année 2021 ».

Créée en 2019 à Bourgoin-Jailleux, Aiova planche sur une nouvelle génération de vaccins à ADN en mesure de stimuler les anticorps qui s’attaquent au virus, mais aussi de générer des « cellules tueuses » pour éliminer les cellules déjà infectées par ce dernier. C’est sur la base d’une technologie issue du Laboratoire Pathogenèse et Vaccinations lentivirales (PaVal), qui est sous tutelle de l’Inrae (institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et de l’université Grenoble-Alpes, que la BioTech bâtit sa solution efficace « contre toutes les mutations ». Si elle n’en est qu’au stade pré-clinique et que de nouveaux financements seront nécessaires pour mener à bien les essais sur l’homme, la jeune pousse a d’ores et déjà assuré à L’Essor que sa technique garantit « une immunité durable de 2 ans au minimum » ainsi qu« une industrialisation à faible coût ».

Celles qui débutent tout juste la recherche

FlashTherapeutics revendique déjà « une approche complémentaire à celle développée par Pfizer ou Moderna ». Si la BioTech toulousaine, fondée en 2005, met elle aussi au point des vaccins à ARN, elle privilégie une méthode de bioproduction plutôt que chimique. Des particules de sa conception auraient, d’après elle, « démontré leur capacité à déclencher une réponse anticorps à de faibles doses chez l’animal » dans le cadre de tumeurs chez la souris. Une expérience s’apprête à être lancée par rapport au Sars-CoV-2, puisqu’un de ses programmes a été retenu par Bpifrance – qui apportera un financement de 1,5 million d’euros. La fabrication clinique de lots de particules spécifiques sera lancée dès 2022, ce qui doit permettre à la startup de proposer un candidat-vaccin à la fin de la même année.

Fondée en 2005 à Paris, TheraVectys est issue de l’Institut Pasteur. La BioTech a bouclé le 8 février une levée de 16,5 millions d’euros pour financer un essai clinique de son vaccin anti-Covid administrable par voie nasale. Cette technique permettrait, selon les résultats d’études pré-cliniques publiés dans la revue Cell Host & Microbes, de « réduire de façon drastique la charge virale dans les poumons et prévenir l’inflammation pulmonaire pathogénique ». L’intérêt de ce vaccin, qui pourrait constituer une solution adéquate si le Covid-19 devait devenir une maladie saisonnière à l’image de la grippe, réside ainsi dans la « réponse immunitaire protectrice dans les voies respiratoires supérieures, à la porte d’entrée du virus » dans le corps. Ce produit agit sur l’ADN du vacciné (vecteur lentiviral).

Source : Madyness.com, Décryptage#biotech, Article écrit par Arthur Le Denn, 10 février 2021