Cell-Easy, nouveau membre de BIOMED Alliance ouvre la voie à la médecine de demain en rendant accessible la thérapie cellulaire

La start-up toulousaine annonce une levée de fond de 1 million d’euros et la nomination de Pierre Monsan en tant que CEO.

Spécialisée dans la thérapie cellulaire, la start-up toulousaine Cell-Easy annonce une levée de fonds de 1 million d’euros et nomme à sa tête Pierre Monsan en tant que CEO. Grâce à son procédé innovant de production de cellules souches mésenchymateuses à grande échelle, Cell-
Easy souhaite démocratiser la médecine régénératrice en réduisant considérablement le coût des traitements. L’autorisation d’ouverture de son établissement pharmaceutique est prévue pour début 2020 et la production du premier lot clinique en 2020.

Produire des “cellules médicaments” pour réparer l’être humain.

Jusqu’à présent, l’industrie pharmaceutique reposait essentiellement sur la chimie et plus récemment sur la biologie moléculaire. L’avènement des “Médicaments de thérapie innovante” (MTI), dont font partie les cellules souches mésenchymateuses, permet aujourd’hui d’aller beaucoup plus loin en soignant le vivant par le vivant. Basée sur ce principe de la thérapie cellulaire, la médecine régénératrice bouleverse totalement l’approche de la médecine en proposant des traitements pour des pathologies ou maladies jusqu’alors sans solutions curatives : arthrose, maladie de Parkinson, Alzheimer, maladie de Crohn, sclérose en plaque, etc.
Positionnée sur ce marché en forte croissance, la start-up Cell-Easy, qui a lancé son activité au printemps, annonce une levée de fonds de 1M€ auprès d’investisseurs privés, experts du domaine, et la nomination de Pierre Monsan, en tant que CEO et CSO (Chief Scientific Officer).
Professeur émérite à l’INSA Toulouse, fondateur de Toulouse White Biotechnology (TWB) et de la Fédération Française des Biotechnologies, Pierre Monsan se projette avec confiance dans cette nouvelle aventure entrepreneuriale : “La médecine régénératrice représente un marché international en forte croissance, estimé à 12,3 milliards en 2021. Pour autant, ce marché reste encore immature car les capacités de production de cellules souches sont limitées et les coûts de traitement restent encore très élevés. Notre ambition est précisément  d’industrialiser ce processus de production afin d’accélérer l’adoption des cellules souches adultes en Médecine Régénératrice et devenir leader sur ce marché”, explique-t-il.
« Je suis ravi d’accueillir Pierre Monsan en tant que CEO de Cell-Easy. Sa vision, son expertise technique et sa grande expérience de travail avec des industriels vont impulser de nouvelles orientations dans notre stratégie commerciale et contribuer significativement à la prochaine phase de croissance de la société. », déclare Guillaume Costecalde, Président de Cell-Easy.

Des traitements à coûts abordables grâce à une production à grande échelle.

Si les perspectives cliniques offertes par la médecine régénératrice sont colossales, la question de l’accès aux soins et de son financement sont aujourd’hui des obstacles majeurs à son développement. D’une part, parce que les stratégies cliniques actuelles sont à 90% proposées sous
forme de traitement « autologue » : dans ce cas, comme dans le cas d’une autogreffe, le donneur est également le receveur. Cette stratégie « autologue », bien que très intéressante en termes d’absence de rejet immunitaire, ne permet pas d’envisager une large diffusion de ces applications car les économies d’échelles restent impossibles (1 production valable pour 1 seul patient). D’autre part, les cellules souches mésenchymateuses proviennent essentiellement de moelle osseuse. Or, cette source de cellules souches pose des problèmes et n’est pas compatible avec une production répétée de lots de cellules souches à grande échelle. Cell-Easy révolutionne doublement l’approche en proposant d’une part, de produire des lots de cellules souches mésenchymateuses issues du tissu adipeux accessible en quantité quasi illimitée. D’autre part, les cellules souches issues du tissu adipeux d’un donneur serviront à plusieurs patients (approche « allogénique ») à l’inverse de l’approche « autologue ». Le tissu adipeux offre ainsi un accès simple, régulier et massif aux cellules souches à partir d’un même donneur, totalement compatible avec une production industrielle.
“Aujourd’hui, seuls les plus fortunés peuvent accéder à la thérapie cellulaire, dont les traitements – non remboursés – peuvent coûter jusqu’à 350K€ par patient ! En simplifiant le protocole de production de cellules souches, nous offrons des perspectives d’industrialisation importantes associées à un coût de revient très compétitif. La production de cellules souches à grande échelle va permettre, à terme, de diviser les coûts par 10, voire par 100. Les systèmes de santé pourront alors s’engager dans la prise en charge de ces traitements”, ajoute Pierre Monsan.

Une “usine à cellules souches” unique en Europe
Pour la production de lots de cellules souches à grande échelle, sur la base d’un procédé original initialement développé par l’Etablissement Français du Sang (EFS), Cell-Easy dispose d’une infrastructure dernière génération dont la conception répond aux normes BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication) répondant ainsi aux prérequis nécessaires pour l’ouverture d’un établissement pharmaceutique. Ces locaux de 730m2 – dont 330 m2 de salles blanches pour la production de médicaments injectables stériles – seront opérationnels dès le premier trimestre 2020. D’ici fin 2020, sa capacité de production atteindra 10 000 doses/an, là où les capacités concurrentes actuelles se chiffrent en quelques centaines de doses/an.
Cell-Easy prévoit d’ailleurs une nouvelle levée de fonds dans les prochains mois afin de financer la montée en échelle de la production de cellules souches et un déploiement commercial international.
Pour son développement, Cell-Easy s’appuie sur une équipe de management de haut niveau et sur des experts cliniques et scientifiques de référence au niveau mondial. La start-up s’est également entourée de partenaires de premier plan : le laboratoire STROMALAB à l’origine de la découverte des cellules souches mésenchymateuses dans le tissu adipeux, et enfin les CHU de Toulouse et de Montpellier, qui ont déjà participé à deux essais cliniques utilisant des cellules mésenchymateuses (ECELLDREAM et ADIPOA).
“L’ambition de Cell-Easy repose sur un double défi : le premier est d’ordre économique, car il s’agit de démocratiser l’accès à la thérapie cellulaire en industrialisant la production de cellules souches. Le second est d’ordre scientifique et technologique : l’industrie pharmaceutique a vécu une première révolution en passant de petites molécules chimiques à de grosses molécules biologiques (les
protéines et plus précisément les anticorps). Aujourd’hui, elle est en train de vivre un deuxième bouleversement avec des traitements basés sur les cellules vivantes, beaucoup plus complexes et contraignantes en termes de fonctionnement. En relevant ces deux challenges, nous ouvrirons la voie vers la médecine de demain ”, conclut Pierre Monsan.

A propos de Cell-Easy
Cell-Easy développe des capacités de production BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication) et des technologies uniques pour accélérer l’adoption des cellules souches adultes en Médecine Régénératrice et devenir leader sur ce marché actuellement très fragmenté et immature. Avec son outil de production aux normes BPF, Cell- Easy approvisionnera les essais cliniques en cellules souches humaines issues du tissu adipeux. Le tissu adipeux offre un accès simple, régulier et massif à partir d’un même donneur, totalement compatible avec une production industrielle. Cell-Easy développera également une activité CDMO (« Contract Development and Manufacturing Organisation ») grâce à sa plateforme industrielle pouvant répondre aux besoins d’une grande partie des applications thérapeutiques d’intérêt pour les cellules souches des sociétés de biotechnologies et pharmaceutiques ainsi que des CHU. Cell-Easy a été créé au sein de la pépinière d’entreprises du Centre Pierre Potier.

Source : Communiqué de Presse – Cell-Easy 25 Novembre 2019

Contacts presse
Agence Oxygen – Aurélie Vérin / Aurélie Mauries – aurelie@oxygen-rp.com – 05 32 110 70 30

l’interview adhérent : focus Imactiv-3D

Régulièrement, nous mettons en avant une entreprise adhérente de BMA. Ce mois-ci, la société Imactiv-3D fête ses 4 ans, l’occasion de nouveaux défis et de revenir sur le parcours de cette entreprise toulousaine et de son dirigeant, Jean-Michel Largarde, que nous avons rencontré.

Jean-Michel LAGARDE, quel est en quelques mots votre parcours professionnel ?

Je suis Ingénieur en physique, optique et traitement d’image. J’ai travaillé pendant 2 ans dans une petite CRO (ndlr : Contract Research Organisation) à Marseille en traitement d’image type relief cutané et phénomènes de séborrhée avec les laboratoires Pierre Fabre qui m’ont ensuite recruté. Avec un autre collègue de Tours, nous avons été les premiers physiciens des laboratoires Pierre Fabre au sein d’une équipe de tests cliniques in vivo chez l’homme en dermo-cosmétique. J’ai été chef de projet pendant 7 ans puis responsable de l’équipe constituée de 5 permanents, de nombreux doctorants et stagiaires. Nous étions une véritable équipe de recherche en imagerie et ingénierie cutanée. Nous avons eu de gros moyens pour développer des nouvelles technologies d’exploration et de quantification des structures cutanées. C’est là que j’ai acquis une expertise en imagerie de différentes modalités : IRM, doppler, échographie, TEP scan, et surtout en traitement d’images… Nous avons aussi créé des prototypes de capteurs de propriétés mécaniques de la peau tels que la torsion, la succion, la pression.

Qu’est-ce qui vous a motivé pour créer votre entreprise ? Comment en êtes-vous arrivé là ?

En 2011, Monsieur Pierre Fabre m’a proposé de réfléchir à la création d’une entreprise pour valoriser certains des prototypes développés. Ce fut une grande surprise et après 2 ans de réflexion nous avons créé Pixience et quitté le groupe Pierre Fabre avec une bonne partie de l’équipe. L’objet de cette société était de développer une caméra d’aide à la détection précoce du mélanome.

En 2015 j’ai rejoint des chercheurs du CNRS pour être porteur de leur projet personnel afin de valoriser leur travail en biologie et imagerie 3D. J’ai été motivé par l’aide que je pouvais leur apporter dans l’optimisation du traitement de leurs images.

Imactiv-3D a donc vu le jour en 2015.  J’en suis le Président et nous avons une équipe composée de 2 experts en biologie et 1 expert en traitement d’image. Ce sont tous des PhD, je suis de loin le moins diplômé ! Depuis peu, nous avons embauché une personne à la double compétence, ingénieur en biologie et marketing.

Coeur- ventricule de souris

Quel est le savoir-faire spécifique de votre entreprise ?

Le savoir-faire de notre équipe s’est construit autour de l’exploitation d’échantillons biologiques par l’imagerie en microscopie à feuille de lumière que le CNRS met à notre disposition via sa plateforme (ndlr : ITAV, centre Pierre Potier). La technique de feuille de lumière permet de scanner microscopiquement de « gros » objets (ndlr : structure biologique étudiée) de quelques microns à plusieurs cm3 en gardant l’intégrité des échantillons. Cette modalité produit des images magnifiques des structures biologiques, mais avec des caractéristiques optiques très particulières qui nécessitent des expertises en mathématiques et traitement d’image spécifiques.

Microscope à feuille de lumière

La quantitéd’images produites nécessite aussi des équipements et des méthodes de programmation très performants. Cette modalité d’imagerie couplée au traitement d’image nous permet de caractériser et de quantifier des marqueurs et structures biologiques, pour évaluer par exemple l’efficacité d’agents thérapeutiques. Nous avons également développé une expertise en biologie, nécessaire pour la préparation des échantillons pour l’imagerie (transparisation, marquages…).

Dans ce domaine, nous mettons au point des modèles cellulaires 3D (sphéroïdes), pour répondre aux besoins de nos clients de tester l’efficacité de leurs molécules sur ce type de modèle particulièrement pertinent à étudier ensuite en imagerie 3D.

Pour conclure, notre savoir-faire se décline sur 3 pans essentiels pour optimiser l’exploitation des échantillons biologiques pour la recherche : la biologie, l’imagerie, puis le traitement des images, et c’est la combinaison de ces 3 expertises qui fait la spécificité d’Imactiv-3D.

Sphéroïde

Quels sont les mots-clés qui caractérisent votre entreprise ?

Ce que je constate de mon équipe c’est qu’ils sont tous extrêmement réactifs et ont une grande capacité d’adaptabilité aux problèmes. Ils vont systématiquement à la recherche de solutions et d’innovation sans se contenter de ce qui existe déjà.

Qu’est-ce qui vous distingue de vos concurrents ?

La complémentarité de nos expertises nous permet de comprendre avec l’aide du client ou du partenaire la problématique qu’il souhaite résoudre. Il y a donc un temps important d’échange.

A partir de cette compréhension du besoin nous sommes en mesure de proposer des processus complets allant de la mise en place d’un modèle cellulaire ou de la prise en main d’un échantillon, du choix de la modalité d’imagerie et du développement d’algorithmes à façon pour la visualisation et la quantification des structures d’intérêt.

Au final, quelques soient les problématiques de nos clients, nous sommes à même de proposer des solutions.

En 4 ans, nous avons cumulé 35 téraoctets de données. Mais que fait-on de toutes ces images ? Imactiv-3D va au-delà de la visualisation des structures, vers la quantification, avec une approche métrologique et mathématique.

Quelle est votre actualité ?

Ce mois-ci, nous fêtons nos 4 ans et en décembre la fin de la thèse d’une de nos collaboratrices, sur l’étude du cycle cellulaire dans des modèles 3D type sphéroïdes par imagerie et traitement d’images. Nous aimerions valoriser cette recherche novatrice et complexe. Il y a une grosse demande aujourd’hui concernant la détection d’anticorps et de cellules immunitaires dans des objets 3D : Où vont-elles ? Atteignent-elles la cible ?…

D’autres axes de développement sont en réflexion comme le Deep Learning par exemple. Nos clients ne savent pas trop comment se positionner vis-à-vis cette technologie. Quel est l’apport en imagerie biologique ? C’est à nous de les aider à avoir ce recul et une expertise à leur proposer.

Quels sont vos prochains Challenges ?

Cet anniversaire marque le commencement de la construction de notre offre afin de valoriser 4 ans de travail. Nous avons démarré l’activité tout de suite par la réalisation de prestations et n’avons pas fait deux fois la même chose. Nous avons travaillé par opportunité avec notamment des grands groupes pharmaceutiques très motivés.

Aujourd’hui Imactiv-3D a les moyens de faire des prestations dont le coût est acceptable pour les petites entreprises, il nous faut donc avoir une offre qualifiée afin de permettre à d’autres clients de se projeter instantanément et ainsi se diversifier. C’est notre challenge sur le semestre à venir. Pour cela nous avons recruté une jeune ingénieure R&D et marketing.

Il est important qu’Imactiv-3D clarifie son offre qui est très spécialisée en imagerie et traitement d’image pour que nos clients biologistes comprennent la plus-value de nos expertises pour leurs problématiques. Nos autres challenges sont la mise en œuvre de partenariats, qui est aussi notre ADN : nous avons un projet avec la plateforme d’imagerie de Toulouse, un autre projet européen avec l’INSERM et les hôpitaux de Toulouse et une autre société de Barcelone. Ces partenariats nous permettent d’aboutir à des publications nous permettant de démontrer et valoriser notre savoir-faire.

Quelles est la plus belle réussite de votre entreprise ?

Pour moi c’est cette thèse, parce qu’on la mène au bout et qu’elle a été construite avec l’équipe de recherche CNRS pour la valoriser, tout le plan d’action a été pensé dans ce but. C’est une vraie collaboration dans laquelle on sait s’arrêter, discuter, dire « là c’est bien on ne va pas plus loin », on valorise et on avance. C’est, je trouve, une façon de travailler très intéressante, pour Imactiv-3D et pour la chercheure pour laquelle il y a une vraie intégration dans l’équipe et une valorisation de son travail dans l’entreprise.

Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez dû faire face dans vos entrepreneuriats ?

La constitution de l’équipe opérationnelle et de l’équipe des fondateurs. Concernant l’équipe opérationnelle, il faut trouver des personnes de qualité avec un niveau d’expertise important. On n’a pas le droit de se tromper sur les gens qu’on recrute, il y a peu de marge d’erreur.

Dans la constitution de l’équipe des fondateurs : Se dit-on les bonnes choses dès le début ? Quand on vient d’une très grosse entreprise privée on n’a aucune notion de la direction d’une entreprise et des tensions que ça peut générer. C’est assez compliqué de passer d’un très grand groupe avec énormément de moyen à une petite structure où il n’y en a pas. C’est souvent source d’incompréhension et c’est pour cela que je favorise la communication au sein de l’entreprise.

Quels ont été les éléments facilitateurs dans la création et le développement d’Imactiv-3D ?

Faute de moyens, l’entreprise n’aurait pas vu le jour sans l’hébergement du CNRS et de Toulouse Métropole. L’accueil du CNRS nous est primordial. Imactiv-3D a été créée sous la loi Allègre : Le CNRS nous héberge et nous aide à nous développer avec un accès privilégié à ses compétences.

Les mécanismes d’aide à la création d’entreprise innovante comme le statut JEI ou le CIR sont fondamentaux. Le dispositif CIFRE de l’ANRT est aussi un outil précieux. Nous avons ainsi pu accueillir notre collaboratrice en thèse et la former pendant 3 ans. Elle a pu travailler pour moitié à sa thèse et pour l’autre pour les projets d’Imactiv-3D. Le statut jeune docteur nous aidera à finaliser son intégration dans l’entreprise.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes entrepreneurs ?

S’entourer de bons experts en création d’entreprise. Ne pas créer seul son business plan. Avec les associés, se dire clairement les choses dès le début. Avoir un expert-comptable. Aller tout de suite dans des réseaux ou associations du type BIOMED Alliance et Eurobiomed, incubateur, qui connaissent cet écosystème et favorisent le partage d’expérience avec d’autres entrepreneurs ayant une forte expérience. Multiplier les contacts et surtout écouter ceux qui ont eu des difficultés sans se dire que ça ne nous arrivera pas.

Quel que soit le domaine, tous les conseils d’autres créateurs d’entreprises sont les bienvenus. Nous sommes tous confrontés aux mêmes problèmes : « mes associés ne comprennent pas ce que je veux faire », « mes salariées ne comprennent pas ce que je leur dis », «je n’arrive pas à recruter et à avoir des subventions ou des aides ». Il ne faut pas hésiter à questionner les dirigeants de sociétés qui sont en général ouverts à ces échanges, je n’ai jamais eu de frein à avoir des réponses mais j’ai un peu tardé à poser les questions.

 Quels pourraient être les éléments facilitateurs pour la poursuite du développement d’Imactiv-3D ?

Clairement, la prise de recul que nous apportera notre nouvelle approche marketing. Il faut un temps pour engranger de l’expérience mais ensuite il faut un regard extérieur pour la valoriser et la rendre lisible.

Aujourd’hui on est dans une phase d’analyse, l’idéal serait de confronter notre offre à des pairs, comme ceux qui composent les adhérents de BIOMED Alliance, qui accepteraient de nous donner leur opinion de façon très constructive et qui nous diraient « là tu te trompes, je ne comprends pas ce que tu dis ». Tant qu’on aura quelqu’un qui nous dit « je ne comprends pas » c’est que notre offre ne sera pas claire.

L’équipe de BMA souhaite remercier vivement Jean-Michel Lagarde pour sa disponibilité, le partage de ses expériences et la qualité des échanges lors de la préparation de cet article.

Claire Toutin

BIOMED Alliance


Cet article est issu de propos libre récoltés lors d’un entretien, avec l’aimable autorisation de Monsieur Jean-Michel Lagarde, CEO Imactiv-3D.


* Imactiv-3D est une société de services aux entreprises pharmaceutiques basée à Toulouse (31). Elle est composée de 6 personnes dont 4 dédiés à la R&D.

https://www.imactiv-3d.com/

Pylote signe avec Curtil

 Pylote, le spécialiste de la chimie minérale et le fabricant de moules multiempreintes se lancent dans les bouchons à haute protection pour boissons.

Un nouveau développement pour le spécialiste français de la chimie industrielle céramique et minérale Pylote : avec le mouliste Curtil, expert des canaux chauds et des outillages multi-empreintes pour le bouchage, il lance des bouchons destinés aux boissons. La technologie de Pylote consiste à intégrer des microsphères en céramique dans la matière plastique, sans toucher aux lignes de production : ces oxydes minéraux agissent comme un catalyseur, provoquant une décontamination microbienne du produit. « Cette innovation offre une protection contre les contaminations microbiennes d’un très haut niveau de sécurité et d’hygiène pendant toute la durée d’utilisation ainsi qu’une simplification du processus industriel », indiquent les deux partenaires dans un communiqué. Du côté de Curtil, le moule mis au point dispose de 144 cavités et fonctionne à une cadence de 2,5 secondes.

Pylote et Curtil précisent avoir fait qualifier des prototypes « Pylote Added » par des laboratoires indépendants. « Cet accord avec Curtil est une nouvelle illustration de notre programme « Boost 2021″ qui vise à augmenter significativement nos ventes au cours des deux prochaines années, et une étape importante dans notre stratégie de pénétration des marchés de l’agroalimentaire en nous appuyant sur l’expertise de nos partenaires, commente Loïc Marchin, le Pdg de Pylote. La combinaison de notre expertise avec celle de Curtil est un bond en avant pour fournir aux industriels de la boisson des solutions naturelles innovantes leur permettant de simplifier leurs procédés et de proposer aux consommateurs des produits finis à valeur ajoutée. »

Source : e-plasturgie.com (voir l’article dans son contexte)

Tesalys relocalise sa production près de Toulouse

La société Tesalys, qui commercialise des machines traitant les déchets infectieux dans les hôpitaux et laboratoires, a lancé une ligne d’assemblage à Saint-Jean près de Toulouse pour relocaliser sa production.

Après avoir réalisé une levée de fonds de 6 millions d’euros au début de l’année, Tesalys vient d’acquérir un site de 1500 m2 qui accueille, à proximité de son siège à Saint-Jean, une ligne d’assemblage. « Nous avons décidé de relocaliser en France la production de machines fabriquées jusque là en Allemagne, afin d’avoir un meilleur contrôle de la qualité et pour opérer des gains de marge », détaille Miquel Lozano, le PDG de Tesalys.

Sur cette chaîne, qui peut sortir une centaine de machines par an, seront finalisés deux modèles de la gamme Steriplus et Sterishred, des outils vendus entre 50.000 et 300.000 euros l’unité.

Les machines vendues par Tesalys permettent de traiter les déchets infectieux dans les hôpitaux ou laboratoires d’analyses (des pansements ou des seringues par exemple). L’avantage concurrentiel de la société toulousaine est de proposer des outils pas plus grands qu’une imprimante, qui s’installent directement dans les locaux, au plus près des producteurs de déchets. Une praticité importante, alors qu’une grande partie de la concurrence propose des usages industriels, avec du matériel situé dans des hagards ou locaux à poubelle.

 

 

Développement prévu en Europe

« Ce positionnement nous permet d’envisager une forte croissance avec un objectif de 25 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2025 contre 5 millions actuellement », projette Mikel Lozano. Des projets de conquête du marché américain et canadien devraient permettre d’atteindre cet objectif.

« Jusqu’à maintenant, nous étions très présents dans les pays en développement comme le Sud-est asiatique, et l’Amérique du sud car dans les besoins y étaient très forts. Sans équipement, les déchets infectieux sont mélangés aux déchets ménagers, provoquant des maladies et épidémies », poursuit le dirigeant. « Désormais, nous souhaitons aussi nous positionner sur des pays où le marché est plus mature, comme l’Europe et l’Amérique du nord ».

Tésalys a également tissé des partenariats importants avec des gouvernements pour équiper de façon massive des pays d’Afrique, ou avec des ONG comme Médecin sans frontière ou l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé. « Dans le cadre de la reconstruction de l’Irak, nous avons déjà fourni soixante-dix centres de santé, à la demande du gouvernement », cite en exemple le PDG.

Avec une vingtaine de salariés, l’entreprise qui réalise 95 % de son chiffre d’affaires à l’export, embauchera d’ici quelques mois des commerciaux pour l’Amérique du Sud et l’Asie du Sud est.

Sur la photo : un des appareils commercialisés par Tesalys. Crédits : Tesalys – DR.

Source : Touleco 10/10/2019, Sophie Arutunian