À TOULOUSE, LES VICTIMES D’AVC SE RÉÉDUQUENT GRÂCE AU LOGICIEL DE RÉALITÉ VIRTUELLE COVIRTUA

La startup toulousaine Covirtua a mis au point un logiciel de réalité virtuelle qui simule des scénarios de la vie quotidienne. Les hôpitaux de Rangueil et de Lille l’ont adopté depuis quelques mois dans la rééducation des patients souffrant de troubles cognitifs avec des résultats encourageants. Reportage.

Une patiente s’entraîne à faire une liste de courses via le logiciel Covirtua.(Crédits : Rémi Benoit)

Pour Marie, c’est la deuxième séance de rééducation avec le logiciel Covirtua. Sur la tablette, elle lit les instructions de sa mission du jour. « Bonjour, je prévois un apéro pour quatre personnes. Peux-tu acheter de la charcuterie, un jus de tomate et une bouteille de vin ? Il faudrait aussi prendre les ingrédients pour faire un gâteau au yaourt », indique le message.

En cliquant sur l’onglet suivant, la patiente parcourt une série de recettes et note sur une feuille blanche sa liste de courses sous l’œil de deux ergothérapeutes qui observent sa progression. Les thérapeutes lui ont cette fois rajouté une étape supplémentaire. Marie voit défiler les étagères du frigo et doit rayer de sa liste les aliments déjà disponibles. La patiente qui a été victime récemment d’un AVC éprouve encore des difficultés à faire le tri entre les informations pour ne pas oublier un ingrédient.

UN SUPERMARCHÉ VIRTUEL POUR LUTTER CONTRE LES TROUBLES COGNITIFS

Comme elle, une dizaine de victimes d’AVC suivis par l’hôpital Rangueil à Toulouse expérimente depuis l’hiver 2018 le logiciel de réalité virtuelle mis au point par la startup toulousaine Covirtua.

« Chez une personne qui a fait un AVC, certaines zones du cerveau sont mortes. L’outil de Covirtua nous permet de tester la plasticité du cerveau, autrement dit comment il se réorganise pour solliciter d’autres zones, des itinéraires bis », explique Xavier de Boissezon, professeur de médecine physique et de réadaptation au CHU de Toulouse.

Au fur et à mesure de la progression du patient, l’équipe médicale peut tester des scénarios plus poussés. « Le patient a une liste de courses et doit parcourir les étals d’un supermarché pour la compléter », explique Émilie Catella, ergothérapeute.

Un supermarché virtuel est utilisé lors de la rééducation (Crédit : Rémi Benoit).

Le réalisme du logiciel est très poussé. En prenant un taboulé sur un étal, apparaît son poids et son prix. Pour se repérer dans le supermarché virtuel, le patient utilise un plan où sont indiqués les différents rayons. Il est aussi possible d’ajouter des sources de distraction pour rendre plus complexe la mission : « Le patient peut recevoir des textos, on peut mettre le son du magasin qui va diffuser de la musique ou des publicités », ajoute Émilie Catella.

« C’est super, je vais demander d’avoir cette tablette pour mon anniversaire », lance enthousiaste Marie, la patiente. Du côté de l’équipe médicale, les retours sont également encourageants. « Cela nous demanderait beaucoup de moyens et de temps d’aller au supermarché faire des courses avec le patient. L’intérêt est de reproduire une situation quasi réelle », souligne Xavier de Boissezon. « Jusqu’ici, nous utilisions la cuisine des ergothérapeutes, les couloirs de l’hôpital ou la chambre du patient pour tester des scénarios de la vie quotidienne », complète Émilie Catella.

UN PROGRAMME CLINIQUE SUR TROIS HÔPITAUX

L’hôpital de Rangueil veut aller plus loin et équiper à partir de septembre les patients d’un électroencéphalogramme pour mesurer l’activité électrique du cerveau lorsqu’ils font leurs exercices sur la tablette. L’établissement compte également s’associer avec les centres hospitaliers de Lille et Montpellier pour lancer un programme clinique sur les trois sites pour valider l’efficacité du dispositif. À Lille, l’outil a déjà été utilisé auprès d’une vingtaine de patients depuis le mois de janvier avec également de bons retours.

« Nous nous sommes intéressés aux exercices analytiques. Par exemple, le patient doit aller cliquer sur tous les symboles voiture. Cela teste ses stratégies de recherche. Nous avons aussi des tests de mémoire court-terme : il faut retenir l’élément présenté et s’en souvenir quelques secondes plus tard. Il y a aussi un test d’inhibition, autrement dit la capacité à se contrôler. Ainsi, je vous demande la couleur du ciel. Vous avez envie de dire bleu mais vous utilisez votre capacité d’inhibition pour dire une autre couleur », détaillent le professeur Étienne Allart et la neuropsychologue Laure Zeroukhi.

Pour le médecin, l’intérêt du dispositif virtuel est d’offrir « une évaluation plus sensible car elle permet d’évaluer des spectres plus larges ». « Par exemple, il est possible de rendre plus complexe un test où les patients obtiendraient 20/20 pour les pousser un peu », juge-t-il.

Pour l’instant expérimenté uniquement chez les personnes ayant fait un AVC ou un traumatisme crânien, le dispositif pourrait être testé à terme plus largement. « On peut imaginer des usages sur l’ensemble des troubles cognitifs, cela peut être la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson… », note Émilie Catella. De son côté, Étienne Allart estime que « cet outil pourrait être utilisé sur les différentes formes de démence, voire chez les enfants atteints de troubles de développement. C’est un moyen thérapeutique ludique ».

Source : La Tribune – 28/05/2019, Florine Galéron

TESALYS réalise une nouvelle levée de fonds de 6 millions d’euros

Créée en 2012, la société française TESALYS poursuit sa croissance exemplaire sur les marchés étrangers comme dans l’hexagone grâce à une technologie unique, la seule capable d’éliminer à la source les déchets à risques infectieux.

Rapidement passée du stade de start-up prometteuse à celui d’entreprise parfaitement structurée, TESALYS aborde l’année 2019 avec confiance en se lançant dans une nouvelle phase de son développement accompagnée d’une levée de fonds de 6 millions d’euros.

Une technologie « made in France » unique

TESALYS est née en 2012 dans la région toulousaine sous l’impulsion de ses trois fondateurs – Miquel Lozano, Jean-Michel Rodriguez et Emmanuel Hengl – pour répondre à une problématique aussi environnementale que sociétale : le traitement des déchets à risques infectieux.

En un peu plus de 6 ans, l’entreprise française qui conçoit, fabrique et commercialise des systèmes totalement inédits permettant aux hôpitaux, centres médicaux, laboratoires… de traiter à la source leurs déchets à risques infectieux, a su s’imposer sur un marché mondial et très sensible.

Sa technologie « made in France » est aujourd’hui mondialement reconnue par les établissements les plus exigeants et contraints. TESALYS compte aujourd’hui :
– une quinzaine de salariés
– plus de 300 machines installées dans plus de 50 pays
– un chiffre d’affaires attendu de 4,5 millions d’euros sur l’exercice 2018 dont 95% réalisé à l’export.

2019, vers une nouvelle phase de développement

En ce début d’année 2019, TESALYS se lance dans une nouvelle phase de son développement et a, pour ce faire, effectué une nouvelle levée de fonds de 6 millions d’euros. Accompagnée par Entrepreneur Venture depuis 2014, TESALYS vient de réaliser une nouvelle levée de fonds de 6 millions d’euros auprès d’iXO Private Equity et Sigma Gestion. Cette dernière levée de fonds
va permettre à TESALYS de :
– poursuivre le développement de ses ventes sur ses principaux marchés que sont l’Asie, l’Amérique Latine, le Moyen-Orient et l’Afrique, à travers des implantations locales ;
– accélérer ses ventes sur les marchés naissants : Europe, Amérique du Nord et Chine ;
– ouvrir un nouveau site d’assemblage afin d’augmenter sa capacité de production ;
– élargir sa gamme de machines, consommables et services annexes afin de pouvoir adresser l’ensemble des besoins des producteurs de DASRI, en particulier les établissements de taille plus
importante (CHR, CHU, Cliniques MCO, Industries biopharmaceutiques…).

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CP_TESALYS_JANVIER2019

 

Communiqué de presse – Tesalys

Nateo Healthcare. Une ceinture connectée pour surveiller les grossesses à distance

Créée en 2016, la start-up  Nateo Healthcare développe une ceinture connectée mobile pour la surveillance des grossesses. Olivier Beaudoin, directeur général de la Jeune Entreprise Innovante (statut récemment obtenu) liste les avantages de ce nouvel outil adapté aux attentes de la télémédecine : «  La détection des battements du cœur est automatique,  il n’y  a pas de confusion avec ceux de la mère, et il n’y pas de perte de signal. La ceinture est facile à utiliser par la femme enceinte et facilite la télésurveillance de la grossesse. » Les sept salariés de Nateo Healthcare sont soutenus par des médecins associés et  des investisseurs privés (Daniel Benchimol, président de Digital Place, l’entreprise labégeoise Physiogenex et d’autres). Après une première levée de fonds de 400 K€ et une subvention de 250 K€ provenant du PIA 3 (Programme d’ Investissements d’Avenir), Nateo Healthcare a reçu en juin dernier un prêt Créalia de 100 K€. Une nouvelle levée de fonds est en cours et devrait se conclure début 2019.  L’entreprise finit la conception de son prototype et démarrera les essais en laboratoire en début d’année. Les premiers essais cliniques se feront fin 2019, avec une commercialisation programmée pour 2020.

Source Entreprises Occitanie – Décembre 2018

Medexprim. Des outils pour créer sa base de données d’imageries médicales

Karine Seymour et les deux autres salariés de Medexprim  viennent de clôturer une levée de fonds de 300 000 euros auprès d’investisseurs privés. Un soutien qui va lui permettre de s’agrandir : six embauches sont prévues d’ici à fin 2019. Soutenue par la Région (Pass Export), lauréate du réseau Entreprendre Occitanie et récemment intégrée dans un programme de recherche européen  (projet Primage), Medexprim prévoit d’atteindre 1M€ de chiffre d’affaires dès 2020. La pépite toulousaine hébergée chez l’éditeur de logiciels Berger-Levrault est sur un marché de niche : celui de l’exploitation des archives d’imagerie médicale. Des données qui s’avèrent très précieuses pour la recherche et pour la réalisation d’algorithmes d’intelligence artificielle. L’offre logicielle de Medexprim va permettre la constitution de bases de données pour ces recherches.  Après un premier prototype testé au CHU de Toulouse, Medexprim cible d’autres  établissements médicaux de recherche, comme le centre hospitalier sud-francilien et l’institut Curie qui ont déjà signé avec la start-up.  Ses clients seront aussi des industriels créateurs d’outils  IA nécessitant ce genre de données. Un premier accord a été signé avec un prestataire européen de ce genre (identité non communiquée). Medexprim prévoit un deuxième tour de table fin 2019, cette fois-ci autour d’1 M€.

Source Entreprises Occitanie – Décembre 2018

 

MEDEXPRIM participe au projet Européen PRIMAGE

Une subvention de 10M€ a été allouée au projet PRIMAGE (PRedictive In-silico Multiscale Analytics to support cancer personalized diaGnosis and prognosis, Empowered by imaging biomarkers) par le programme de recherche Horizon 2020 de la Commission Européenne. Le projet a été lancé le 1er décembre 2018 et regroupe 16 partenaires, dont Medexprim. Il utilisera des bases d’images et données cliniques associées existantes et les services European Open Science Cloud (EOSC) pour développer des modèles de simulation d’évolutions de tumeurs solides sur la base de marqueurs d’imagerie (radiomique). Des outils d’aide au diagnostic et décision thérapeutique seront développés pour la prise en charge de deux cancers pédiatriques : les neuroblastomes et les gliomes. Medexprim est chargé de mettre en place les outils automatisant et sécurisant l’extraction, la pseudonymisation, la structuration et le contrôle qualité des données.

Plus d’information sur PRIMAGE sur https://cordis.europa.eu/project/rcn/219021/factsheet/en

Source Karine Seymour – 24/01/2019