Tesalys fait des confettis avec les déchets infectieux, et ça marche

Après avoir conquis plusieurs pays en voie de développement, le broyeur-stérilisateur de déchets contaminés de Tesalys s’attaque à la France. Avant de partir à l’assaut des Etats-Unis, de la Chine ou de l’Inde.

Il a fallu deux années de recherche et développement et le dépôt de six brevets avant que son broyeur-stérilisateur, Steriplus, ne soit commercialisé. Né à Toulouse en 2012, Tesalys revendique aujourd’hui 250 à 300 machines installées dans plus de quarante pays dans le monde, auprès de dispensaires, centres médicaux, laboratoires ou hôpitaux et cliniques. Et paradoxe, c’est d’abord à l’export que la société s’est développée avant d’attaquer le marché national où l’homologation n’a été obtenue qu’en mai 2015. Conséquence : en 2016, 85% de ses ventes sont encore réalisées à l’étranger.

Le Steriplus, de la taille d’un gros photocopieur, permet de traiter les déchets bio-contaminés sur place, comme les aiguilles, compresses souillées, instruments jetables ou tubes de prélèvement. La technologie de Tesalys ne repose pas sur l’incinération mais sur un broyage et une stérilisation en trente minutes des déchets qui sont alors considérés comme des déchets ménagers. Ils ressortent sous forme de confettis inertes de 1 cm qui peuvent rejoindre les circuits classiques des déchets ménagers.

Un marché naturel, les pays peu développés

« Steriplus intéresse donc majoritairement les pays où les infrastructures et circuits de traitement des déchets infectés n’existent pas. Nous répondons alors à un vrai enjeu de santé public dans ces régions-là », explique Miquel Lozano, président de Tesalys. Ainsi, l’Asie du Sud-Est, l’Afrique du Nord ou le Moyen-Orient figurent parmi les premiers pays clients de la start-up. Mais les zones plus développées deviennent aussi une cible. « Leur motivation est plus liée à une démarche sanitaire et environnementale. En effet, notre système présente un moindre risque biologique qu’un transport sur route des déchets lorsqu’ils sont acheminés au centre de traitement mais aussi une réduction des émissions de CO2 », analyse Miquel Lozano.

Une conquête plus large

A Toulouse, la Clinique Pasteur est site pilote depuis le début de l’année 2017 pour les déchets de ses blocs opératoires. La Clinique des Minimes est également équipée depuis plus d’un an. La France et l’Europe font donc maintenant figure de marché prospectif pour Tesalys. Avant d’activer la conquête dans un troisième temps de places colossales tels l’Inde, les Etats-Unis, la Chine ou la Russie. « Cela passera par la mise en place dans chacun de ces pays de distributeurs qui auront aussi des capacités techniques pour assurer l’installation et l’après-vente », prévoit Miquel Lozano. Après une levée de fonds réussie de 1 million d’euros en 2014 auprès du parisien Entrepreneur Venture, Tesalys table sur un triplement de son chiffre d’affaires d’ici trois à cinq années, établi à 2 millions d’euros en 2016.

 

Source TOULECO – 29/05/2017

 

Sur France 3 Région Occitanie

http://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-machine-qui-transforme-dechets-infectieux-confettis-1264611.html

Ixaltis lance sa première étude clinique de phase II sur la Litoxétine

Après avoir réussi sa levée de fond auprès d’investisseurs internationaux, la start-up française spécialisée dans les maladies génito-urinaires et rénales a obtenu l’autorisation pour démarrer sa première étude clinique de phase II sur la Litoxétine dans le traitement de l’incontinence urinaire. L’essai se déroulera dans 25 centres répartis sur six pays (Canada, France, Géorgie, Pologne, Royaume-Uni et Ukraine).

Ixaltis a acquis les droits exclusifs de trois molécules dont la Litoxetine (IXA-001). Les premiers essais précliniques menés par des instituts privés et universitaires ont débouché sur des résultats prometteurs dans le traitement de l’incontinence urinaire. Une pathologie qui concerne environ 400 millions de personnes dans le monde et jusqu’à 50% des femmes de plus de 50 ans, pour une croissance estimée à +21% d’ici 2018.

Lancement de l’étude de phase II sur la litoxetine (IXA-001)  
Ixaltis lance sa première étude clinique de phase II avec la Litoxetine, et a obtenu l’accord des autorités de santé européennes via la VHP (Voluntary Harmonization Procedure), accord qui sera suivi par la validation des comités éthiques nationaux en France, Angleterre et Pologne. L’étude a également été validée par les autorités de santé et le comité central éthique canadien ainsi que par les autorités éthiques et scientifiques en Géorgie, pouvant ainsi débuter.

Cette étude clinique inclura 240 femmes de 18 à 75 ans souffrant d’incontinence urinaire mixte, pathologie pour laquelle il n’existe pas de traitement probant. Elle se déroulera dans 25 centres répartis sur six pays (Canada, France, Géorgie, Pologne, Royaume-Uni et Ukraine). Un premier patient a déjà rejoint l’étude en Géorgie.

L’efficience du traitement sera évaluée par le nombre d’épisodes d’incontinence urinaire, ainsi que par la perception et l’amélioration du bien-être des patientes. La sécurité et la tolérance de la litoxétine par rapport au placebo seront également estimées. Si le succès se confirme, cette étude constituera le début d’un véritable développement pour la Litoxetine, avec comme but de pouvoir offrir le premier traitement médical aux patients souffrant d’incontinence urinaire mixte.

Le Pr. François Haab, chirurgien urologiste spécialisé en urologie fonctionnelle et en particulier dans le traitement de l’incontinence urinaire chez l’homme et la femme, interviendra en tant qu’investigateur principal en sa qualité d’expert médical.

 

Anatomik Modeling. Ses produits dans plus de 30 hôpitaux en Europe

Santé. Spécialiste des dispositifs médicaux s’appuyant sur les technologies 3D, Anatomik Modeling soumet sa 2e gamme de dispositifs aux essais cliniques.

« Nous avons été assez efficaces sur la mise sur le marché de nos produits », reconnaît Benjamin Moreno, directeur général d’Anatomik Modeling. Si la petite société n’a que deux ans d’existence, elle commercialise sa première gamme de produits (prothèses de thorax) dans plus de 30 centres hospitaliers et cliniques en Europe. Sa stratégie : s’adosser au laboratoire parisien Sebbin pour profiter de son réseau commercial dans le monde. Les produits d’Anatomik Modeling sont le fruit de plusieurs années de R&D au service chirurgie réparatrice et grands brûlés du CHU de Toulouse, par le professeur Jean-Pierre Chavoin, ancien chef du service. Et de la rencontre avec Benjamin Moreno, biologiste, qui avait créé en 2008 IMA Solutions, société dédiée à la numérisation 3D des oeuvres de musées et des sites archéologiques.

Des prothèses sur mesure numérisées en 3D
Les deux experts ont ainsi créé Anatomik Modeling pour commercialiser ces prothèses de thorax, fabriquées non pas par la méthode traditionnelle (moulage sur le thorax du patient) mais en 3D. « Nous partons des données médicales par scanner du patient, pour créer un modèle numérique de son corps avec les os, la peau, les muscles, etc., y dessiner l’implant sur ordinateur (donc vraiment sur mesure) et fabriquer le prototype 3D à Toulouse. » Ce modèle est alors envoyé au laboratoire Sebbin qui réalise le moule puis la coulée silicone en élastomère de silicone de grade médical. Depuis l’an dernier, le développement commercial de cette gamme de produits s’est donc élargi hors du CHU de Toulouse, le premier client, avec un accent sur la formation des chirurgiens utilisateurs dans les locaux toulousains de la société puis au CHU pour suivre une intervention.

Une première mondiale
Depuis quelques mois, Anatomik Modeling poursuit ses innovations dans le segment cette fois des implants en pneumologie. Avec une première mondiale : la mise au point et la pose au CHU d’une prothèse trachéobronchique 3D conçue et fabriquée sur mesure, qui a valu d’ailleurs à la start-up d’être lauréate Coup de coeur – Vie, Santé, Bien-Etre au dernier salon Midinnov. Cette gamme est actuellement en phase d’essais cliniques (10 patients en 2017). « Nous étudions une troisième gamme de dispositifs médicaux, confie Benjamin Moreno. Sa nouveauté tiendra au coût de conception et de fabrication. » En parallèle, forte de son expertise en impression 3D de modèles anatomiques, Anatomik Modeling réfléchit à construire une offre de services. Certains acteurs de la santé en ont déjà fait la demande, comme la Clinique du Parc pour qui la société a fabriqué un bassin d’un patient, utilisé pour mieux préparer une intervention. Dotée d’une machine d’usinage et de deux imprimantes 3D, Anatomik Modeling espère doubler son chiffre d’affaires en 2017 et dépasser 1 M? en 2019.

Source Le Journal des Entreprises – 07/04/2017

Starvac met la pression sur sa croissance

Depuis plus de 40 ans, Starvac conçoit et fabrique à Toulouse ses appareils de « palper rouler ». Mais la concurrence asiatique le pousse à innover toujours plus. Et à travailler son image auprès du grand public.

Tout débute en 1970 quand Jean Fajdenrajch, un kinésithérapeute doublé d’un Géo Trouvetou, médaille d’or du concours Lépine à 18 ans, crée sa première machine de « pressothérapie et dépressothérapie » pour offrir un meilleur traitement à ses patients. Deux ans plus tard, Starvac naissait.

Aujourd’hui aux mains de son fils Daniel, le spécialiste des appareils de réactivation cellulaire à visée esthétique, médicale ou de bien-être, est leader français des équipements de pressothérapie et réalise 80% de son chiffre d’affaires à l’export dans quarante-cinq pays. Mais dernièrement, cerné par la concurrence asiatique, le groupe familial toulousain a dû repenser sa stratégie vers des appareils plus technologiques et développer son marketing pour gagner en notoriété. Il passe à l’offensive en mode « croissance plus » pour atteindre son objectif de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici cinq ans contre 2,4 millions d’euros en 2016.

« Toutes nos machines sont basées sur un même principe de travail sur les couches de la peau, provoquant une dépression faible pour les problèmes de cellulite ou de cicatrisation, ou au contraire plus forte, dans les cas de réparation musculaire, de drainage ou de préparation à la pose d’implants mammaires », explique le dirigeant. D’où une clientèle à la fois d’instituts de beauté, de centres de kinésithérapie, de clubs sportifs ou de centres hospitaliers.

Trois leviers : marketing, innovation, export

Dans le domaine esthétique, en particulier anticellulite, face au « CelluM6 », un concurrent largement connu du grand public, Starvac a dû étoffer son service marketing dès 2011 pour travailler son image. Il a également recruté une équipe commerciale en propre pour court-circuiter un réseau de distributeurs multicartes et mieux placer ses produits en France.

Autre levier de croissance, l’innovation qui, avec 8% du chiffre d’affaires consacré à la R&D, s’est traduite par plusieurs dépôts de brevets et la mise au point d’appareils différenciant de stretching cellulaire, moins douloureux. « Toutes nos machines sont conçues et assemblées à Toulouse, à partir de pièces à 95% d’origine française. Seuls nos moteurs sont allemands. Notre volonté est de continuer la fabrication en France, quitte à rogner sur les marges. Dans ces conditions, l’innovation reste le nerf de la guerre », explique Daniel Frajdenrajch.

Enfin, l’export est en pleine accélération avec l’ouverture en 2016 d’un bureau à Shenzhen. « Les soins avec appareillage dans les spas connaissent un boom en Chine, qui représente déjà 14% de notre chiffre d’affaires. La Russie et le Japon, où le domaine esthétique est prépondérant, sont aussi deux cibles en expansion », indique Daniel Frajdenrajch. Après des années de développement en fonds propres, Starvac envisage une ouverture de capital dans les deux années à venir. Elle pourrait atteindre un million d’euros.

Source TOULECO – 28/03/2017