InvivoGen choisit Hong-Kong pour se développer en Chine

LOGO CAYLA-InvivoGenSi la société implantée dans la zone de Toulouse Montaudran travaillait déjà avec l’empire du milieu par le biais de distributeurs, l’installation récente d’un bureau de quatre personnes a permis la poursuite du développement dans les réactifs pour la recherche en immunologie innée, un domaine en plein essor. L’entreprise InvivoGen, créée en 1977 par Gérard Tiraby, docteur en Microbiologie et ancien professeur à l’Université Paul Sabatier, fournit aux laboratoires des composés réactifs pour réaliser leurs travaux de recherche. Déjà implantée à San Diego, aux États-Unis depuis 1997, l’entreprise toulousaine réalise 55% de son chiffre d’affaires sur le marché américain, premier marché mondial des biotechs.

« 85% de notre activité est réalisée sur le secteur des réactifs de recherche et environ 15% sur notre branche cosmétique », détaille Éric Perouzel, directeur des opérations d’InvivoGen. « Depuis dix ans, les investissements en R&D en immunologie ont explosé en Chine, c’est pourquoi il était primordial d’implanter notre propre filiale là-bas. Nous avons choisi Hong Kong pour commencer, afin de mieux comprendre les spécificités commerciales et culturelles du marché chinois. D’ici trois ans, nous pourrions peut-être ouvrir un bureau en Chine continentale pour poursuivre notre développement sur ce marché ». L’entreprise a d’ores et déjà enregistré plus de 40% de croissance sur son bureau hongkongais.

Près de 15.000 clients

Forte de ses 1500 références dans son catalogue, la société toulousaine, qui compte aujourd’hui une centaine de salariés, vit en autofinancement. « Nous n’avons jamais réalisé de levée de fonds », souligne Annie Tiraby-Florette, directrice du marketing. « Nous avons su développer lentement nos effectifs afin de rester stable et d’asseoir nos compétences. Nous alimentons en produits près de 15.000 clients dans toute l’Europe. Notre site internet est également vecteur de nouveaux clients puisqu’il totalise près de 75.000 visites par mois ».

Pour rester compétitive, un tiers des salariés est consacré à la recherche et au développement, un tiers à la production et le reste au marketing et au support. « 30% du chiffre d’affaire est réinvesti dans la R&D, signe de notre fibre universitaire forte dès la création de la société », assure Éric Perouzel. « Notre cœur de métier reste centré sur les réactifs de recherche mais nous travaillons aussi sur un programme d’immuno-oncologie et un produit de thérapie génique pour traiter le cancer du pancréas, en partenariat avec l’Institut Universitaire du Cancer Toulouse Oncopole. La phase 2 de ces essais cliniques doit avoir lieu en fin d’année ». En 2015, InvivoGen affichait un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros en Europe, de 11 millions de dollars pour sa filiale américaine et de 1,1 millions d’euros pour son bureau de Hong-Kong.
Julie Rimbert

Sur la photo : La société InvivoGen produit des réactifs pour les laboratoires de recherche. Photo J.R. – ToulÉco

Source Touleco – 12/07/2016

La création de Biomed Alliance est une nouvelle étape pour nos entreprises de biotech en Occitanie

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Officielle ce jeudi 30 juin, la fusion entre BioMedical Alliance et Biomeridies va former une unique association Biomed Alliance, forte d’une centaine d’entreprises des biotechnologies et de la santé dans la région Occitanie. Explications avec Jean-Marie Courcier, vice-président.

 

Jean-Marie Courcier, pourquoi ce rapprochement ?
Nous travaillons depuis longtemps avec les entreprises de ex-Languedoc-Roussillon sur des projets communs et plusieurs de nos adhérents sont implantés sur la grande région. La création de Biomed Alliance ce jeudi 30 juin, n’est donc pas seulement la prise en compte de la nouvelle organisation territoriale, mais également une nouvelle étape au service de nos entreprises.

Quels sont les objectifs ?
L’objectif de Biomedical Alliance, qui se composait de soixante-dix entreprises, était de stimuler le développement économique en Midi-Pyrénées. L’association en Languedoc-Roussillon Biomeridies, avec ses quarante adhérents, faisait de même. Aussi, la nouvelle entité conserve son travail en lien avec les besoins des entreprises pour favoriser leur développement économique.

Cette association les aide à mieux se connaitre entre elles. Car elle permet de travailler en réseau, en mutualisant leurs actions de développement communes, de partager l’expérience des autres entrepreneurs. L’association leur permet aussi de faire connaitre leur savoir-faire pour réaliser du business, par l’exportation notamment.

Comment va-t-elle fonctionner ?
Elle est dirigée par un bureau de six membres issus à parité des deux régions. Didier Ritter, ex président de Biomeridies, est le premier président pour un mandat de deux ans. Et j’en assure la vice-présidence.

Nous conservons les deux antennes à Toulouse et Montpellier pour assurer les animations de proximité auprès des adhérents. Des worshops thématiques sont maintenus durant lesquels des intervenants présentent des sujets d’actualité pour les entreprises (ventes, industrialisation, réseaux sociaux).

Des ateliers « BMAtinales » et les « Bons moments adhérents », au cours desquels les entreprises adhérentes présentent leur activité, sont aussi au programme. Nous allons également mener des actions communes.

Cette association n’entre-t-elle pas en concurrence avec les deux pôles de compétitivité Eurobiomed et Cancer-bio-santé ?
Non, car nous sommes une association d’entreprises qui s’appuie sur les pôles, qui eux sont en lien avec la recherche académique pour bâtir des projets.


Propos recueillis par Audrey Sommazi

Source Touleco – 30 juin 2016