Antabio prépare une nouvelle levée de fond

Tout en poursuivant sa recherche sur les infections nosocomiales, Antabio travaille sur de nouveaux traitements pour les patients atteints de mucoviscidose. Une nouvelle levée de fonds devrait lui permettre d’engager les essais cliniques en 2018

Spécialisée dans la lutte contre les infections résistantes aux antibiotiques, problématique classée priorité médicale numéro un par l’Organisation mondiale de la santé, la société Antabio s’apprête à lever 2 à 6 millions d’euros auprès d’investisseurs privés. Depuis sa création en 2009, la start-up biopharmaceutique a déjà collecté 12 millions d’euros dont un tiers en mai dernier pour son programme de développement de nouveaux traitements pour les patients atteints de mucoviscidose primé par le Wellcome Trust.

La célèbre fondation britannique lui avait déjà accordé 4,7 millions d’euros en 2013. Passés par l’incubateur Midi-Pyrénées puis par Prologue Biotech, Antabio et ses quatorze salariés sont aujourd’hui hébergés par l’hôtel d’entreprises BioStep à Labège. Après un financement participatif via Wiseed à ses débuts, le rachat des actions par un business angel et le soutien de la banque publique d’investissement Bpifrance, la société explore un nouveau mode de financement.

« Depuis notre création, nous n’avons jamais fait appel à des capitaux-risqueurs. Nous avons maintenant la maturité pour le faire. Ces investisseurs privés vont nous apporter le réseau et le volume financier pour engager des essais cliniques d’ici trois ans pour la mucoviscidose et pour préparer les partenariats avec les industriels pharmaceutiques. Nous sommes en contact avec des investisseurs pour l’ensemble de nos projets car dès l’origine, nous nous sommes focalisés sur l’innovation répondant à des besoins médicaux prioritaires », explique Marc Lemonnier, président d’Antabio et docteur en microbiologie moléculaire, qui a fondé la société avec Aymeric Dugray.

Des marchés à fort potentiel

Pour le traitement de l’infection pulmonaire chronique des patients atteints de mucoviscidose, la start-up a identifié une molécule active contre les formes résistantes des bactéries pour rendre l’antibiothérapie efficace. Un marché de niche mais à fort potentiel puisque la mucoviscidose, maladie génétique potentiellement mortelle la plus fréquente en Europe, touche une naissance sur 2500 et qu’on estime à 6000 le nombre de malades en France, avec 200 nouveaux cas par an.

Toujours dans le cadre de ses recherches de solutions thérapeutiques contre les bactéries résistantes aux antibiotiques, Antabio a également ciblé les maladies nosocomiales qui touchent 5 à 10% des patients hospitalisés en Europe et aux Etats-Unis. La jeune pousse a développé une molécule capable de neutraliser l’enzyme métallo-bêta-lactamase qui protège les pathogènes hospitaliers multi-résistants. La phase d’essais cliniques est prévue courant 2018.
Johanna Decorse

http://www.touleco.fr/Toulouse-Antabio-prepare-une-nouvelle-levee-de-fonds,17128

 

Teknimed. Ouverture du capital pour accélérer à l’international

Pour le rachat des parts de son père, fondateur de Teknimed en 1990, Carole Léonard, P-dg de la société spécialiste des biomatériaux implantables, vient de faire appel à EPF Partners, visant également par là un développement accéléré aux USA et en Chine.

« Jeune, je ne voulais pas travailler avec mon père », se rappelle en souriant Carole Léonard. D’où une formation d’architecte mise à profit en cabinet puis dans divers bureaux d’études où elle gérait des projets avoisinant les 100 M? à Monaco et sur la Côte d’Azur. Sur le point de se mettre à son compte, son père lui propose de reprendre l’entreprise qu’il a fondée en 1990 à Vic-en-Bigorre. Soudé par deux ans de navigation à la voile avec ses parents, l’esprit de famille parle et elle dit banco ! Depuis 2010 elle dirige donc Teknimed, Alain Léonard conservant la présidence du conseil de surveillance, « une sorte de pilier du futur ». Laissée seule aux manettes, elle a dû « intégrer la fabrication et le médical en s’appuyant sur les personnes en place » dans une entreprise qui réalisait 6 M? de chiffre d’affaires à son arrivée, contre 8 M? aujourd’hui (865 K? de résultat net). Au démarrage, en 1990, c’est sur les prothèses d’épaule et, très vite, les biomatériaux que Teknimed a assis son développement, porté aujourd’hui par quatre grandes familles de produits destinés à la chirurgie clinique : les substituts osseux (granulés, gels ou pâtes), les polymères (vis de fixation des ligaments, broches ou plaques), les textiles résorbables ou non et les ciments pour la vertébroplastie. Ainsi, le ciment Résilience, développé en liaison avec l’Université Bordeaux 2 et très récemment mis sur le marché, est une innovation majeure (sa formulation se rapproche au mieux de celle de l’os spongieux vertébral) qui s’adresse au marché important des fractures ostéoporotiques. Par ailleurs, une gamme de polymères pour l’ostéosynthèse est en plein développement, mais Carole Léonard ne souhaite pas s’y étendre.

Une présence en propre aux USA
Quant à la politique commerciale, « il y a dix ans que mon père a développé la distribution en Suisse et aux USA (120 distributeurs à ce jour dans le monde) ainsi que les produits sur-mesure pour les grands groupes mondiaux », pointe Carole Léonard. Et d’ajouter : « Alors qu’en 2011, près de 60 % du chiffre d’affaires étaient réalisés en marque blanche et sur-mesure, nous avons depuis inversé la tendance pour diluer le risque. Aujourd’hui les USA sont le seul pays où nous sommes présents en propre et le prochain objectif est la Chine. » Un dossier qui n’est pas des plus simples. En effet, « il est difficile de valider le type de structure adéquat en raison notamment de l’importance de la place de l’Etat. Nous pourrions accélérer en créant une filiale sur place. Mais nous protégeons notre savoir-faire, car nous avons de nombreuses demandes de sociétés chinoises qui veulent l’obtenir. » Aujourd’hui Teknimed a un seul produit enregistré en Chine, trois en cours d’enregistrement, le coût d’une telle procédure étant de 60.000 ?.

Le recrutement d’un DAF quasi finalisé
Avec l’arrivée d’EPF Partners, du Crédit Mutuel-CIC et de Bpifrance, par le biais d’une holding baptisée Aria (répartition du capital non divulguée), Carole Léonard a résolu le problème de la transmission. « J’ai choisi EPF Partners car ils étaient les moins intrusifs », explique-t-elle, en précisant qu’elle a « les pleins pouvoirs » et qu’elle est « la porteuse du projet ». Ce qu’elle attend de ce groupe ? « Il va m’apporter sur le plan de la gestion, du reporting. Nous allons avoir un suivi plus affiné permettant un peu plus d’anticipation, notamment dans les besoins (BFR …), et ainsi rationaliser notre fonctionnement ». Le recrutement d’un DAF est pratiquement achevé. L’appui des nouveaux actionnaires permettra « de développer surtout le commercial ainsi que le réglementaire clinique et son suivi », alors que « Bpifrance nous aide à mettre en place une politique RSE ». En matière d’infrastructures, un plan en cinq phases est lancé avec l’extension de la zone de stockage à L’Union mais aussi la réhabilitation des salles blanches. Soit un investissement de près de 300.000 ? par an pendant cinq ans. Quant aux objectifs à horizon 2020, Carole Léonard table sur « la poursuite d’une croissance de 13 à 15 % par an » et vise « l’intégration d’une autre société, en France ou à l’étranger ». En chiffres, cela se traduit par « un objectif de chiffre d’affaires de 15 à 18 M? et, pourquoi pas 35 », annonce-t-elle dans un large sourire qui en dit long sur ses ambitions !

Jean-Pierre Marinot

Teknimed

(Vic-en-Bigorre et L’Union) Dirigeant : Carole Léonard 48 salariés CA 2014 : 8 M? 05 34 25 10 60 www.teknimed.com/fr/

Source Journal des Entreprises Septembre 2015

Liberto Yubéro élu à la présidence du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé

 A l’occasion de son assemblée générale du 23 juin, le conseil d’administration du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé a élu Liberto Yubéro à sa Présidence. Liberto Yubéro, Docteur en médecine, est Secrétaire général de l’Institut de Recherche Pierre Fabre basé sur le campus de Toulouse-Oncopole. Il succède à la présidence du pôle à Pierre Montoriol, Président-fondateur de la Société Hémodia, qui occupait ce poste depuis 2009.

« Le groupe Pierre Fabre est engagé dans le succès du projet Oncopole depuis sa genèse et un acteur moteur du pôle de compétitivité Cancer-Bio-Santé. C’est dans cette continuité que j’ai présenté ma candidature à la Présidence du pôle. Confrontés aux enjeux majeurs qui se posent aux industries et technologies de santé, il nous faut collectivement accélérer le développement de nouvelles solutions thérapeutiques, diagnostiques et technologiques qui seront issues de notre tissu de biotechs et PME régionales. Nos entreprises de santé doivent être placées en position de tirer le meilleur parti de l’excellence de notre environnement médico-scientifique au bénéfice des patients et des professionnels de santé. C’est une mission que j’aurai à cœur d’assumer en tant que Président du pôle Cancer-Bio-Santé et qui passera par le renforcement des synergies entre tous ses acteurs. » a déclaré Liberto Yubero à l’issue de son élection.

« Je suis très heureux de passer le relais à Liberto Yubéro qui saura imputer la dynamique nécessaire à la poursuite des efforts engagés.» a ajouté Pierre Montoriol « Dans le contexte géoéconomique en pleine mutation dans lequel s’inscrit le pôle, il est important de fédérer l’ensemble des acteurs et des forces en présence, c’est en ce sens que j’accorde toute ma confiance à la nouvelle gouvernance.

Rejoignez la délégation Midi-Pyrénées au salon Medica du 16 au 19.11.2015

Rejoignez le délégation Midi-Pyrénées au salon MEDICA 2015
Medica Düsseldorf est le forum mondial de la médecine, le congrès de la technologie médicale, de l’électro médecine, des équipements de laboratoire et de diagnostic.Vous souhaitez tester l’intérêt de ce salon ? Vous souhaitez être présent sans exposer ? Venez participer au B to B organisé par le réseau Entreprise Europe dont Madeeli et la Chambre de Commerce et d’Industrie Midi-Pyrénées sont membres.Bénéficiez du tarif d’inscription préférentiel de 200€ (100€ pour les start-up créées après le 1er janvier 2013), de subventions régionales sur vos frais logistiques* et du pack communication comprenant une place au repas networking et des relations presse en amont du salon.Le B to B en quelques mots :

  • rendez-vous préprogrammés grâce à un enregistrement possible dès mai 2015 jusqu’au 6 novembre 2015
  • durée de 30 minutes maximum
  • permet de faciliter des accords internationaux de partenariat technologique avec d’autres entreprises, chercheurs et institutions techniques
  • 15 ans d’existence
  • B to B 2014 en chiffres : 220 participants issus de 30 pays, 800 meetings
  • panorama des participants 2014
Inscrivez-vous dès à présentContact à désigner lors de votre inscription :
Christine Guidice – FR- South West France – christine.guidice@madeeli.fr

Pour en savoir plus, contactez Stéphane Blanchard, 05 61 12 57 10 ou Florence Pellissier, 05 61 12 57 09.

*Une aide financière du Conseil Régional Midi-Pyrénées pourra être accordée, sous réserve d’éligibilité** et de validation du dossier par la Région Midi-Pyrénées, aux entreprises participantes.

*Dans la limite de 50% des frais de stand et frais de déplacement pour une personne/entreprise, plafonnée à 3000 € HT. Entreprises industrielles, de production ou de services de haut niveau technologique de moins de 250 salariés, réalisant moins de 50M€ de CA et dont le total du bilan est inférieur à 43M€.

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