HISTALIM DÉVELOPPE LA MÉDECINE PERSONNALISÉE

Histalim développe des biomarqueurs qui dressent le profil immunitaire d’une tumeur, un outil de diagnostic unique en Europe. L’entreprise montpelliéraine, qui a intégré le groupe Cerba Healthcare en 2018, vise un développement international.

Afin de soigner les cancers, les oncologues optent de plus en plus pour une médecine de précision qui fait appel aux thérapies nouvelles comme l’immunothérapie. Prestataire de service en histologie (étude des tissus humains) et en analyse d’images, Histalim s’est positionnée dans le développement de ces traitements anti-cancéreux personnalisés. Les bio-marqueurs qu’elle a mis au point pour « profiler » les tumeurs, sont un outil de diagnostic unique en Europe.

L’entreprise est aussi la première en Europe à utiliser l’immunohistochimie multiplex (IHC), une technologie d’imagerie très précise qui permet de visualiser plusieurs bio-marqueurs en une seule coupe.

« Pour un même cancer, les blocages immunitaires en jeu peuvent différer d’un patient à l’autre », résume Jean-Philippe Coton, fondateur de cette entreprise créée en 2005.

Comprendre où se situent ces défaillances va permettre d’ajuster au plus près la stratégie thérapeutiqueEn les réparant, le patient retrouve un système immunitaire performant qui l’aide à lutter contre les tumeurs.

« La médecine personnalisée est un secteur d’activité hautement attractif pourl’industrie pharmaceutique », confie ce chef d’entreprise qui a développé une gamme de services liés à “l’immunoprofiling” des tumeurs sous la marque Histoprofile.

Sa société a déjà à son actif une quarantaine d’essais cliniques pour valider des protocoles. En septembre 2018, elle a intégré le groupe Cerba Healthcare, un expert du diagnostic biologique présent dans une cinquantaine de pays. Mais Histalim reste basée à Montpellier.

« La Métropole dispose d’un écosystème excellent, universitaire et hospitalier notamment, qui favorise les initiatives dans des domaines médicaux très pointus, note Jean-Philippe Coton. Cela nous a permis d’être efficace, d’ici, et de devenir leader européen dans notre discipline, avec moins de 50 salariés. »

Le positionnement de son activité lui permet de prendre part à des projets de R&D dans de nombreux autres domaines comme l’écotoxicité, la dermocosmétique ou l’industrie alimentaire…

SmartCatch piège les cellules cancéreuses dans son filet

La start-up toulousaine SmartCatch a développé un « micro filet » qui capture les cellules tumorales circulant dans le sang d’un patient atteint d’un cancer. Elle finalise actuellement son premier produit et recherche des partenaires industriels.

La créatrice

D’origine franco-mexicaine, Aline Cerf a principalement travaillé sur les micro- et nano-technologies appliquées à la biologie. En 2012, alors chargée de recherche CNRS au Laboratoire d’analyse et d’architecture des systèmes, elle a l’idée d’utiliser la lithographie 3D – écriture par laser en 3D – dans le domaine de l’oncologie. « Nous avons fait l’acquisition d’un équipement très évolué et tenté de répondre au besoin des urologues de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse, qui souhaitaient isoler les cellules tumorales dans le sang », raconte la chercheuse.

Le projet, soutenu par le CHU de Rangueil, aboutit en 2015 à un brevet – aujourd’hui international – et Aline Cerf reçoit un financement ANR Jeunes Chercheurs de 270 000 € sur 4 ans. La start-up SmartCatch (10 collaborateurs), spin-off du CNRS, est créée en septembre 2016, pour travailler sur l’industrialisation du concept.

Le concept

La chercheuse et son équipe ont conçu une sorte de filet de pêche microscopique, fabriqué par lithographie 3D, capable de piéger les cellules tumorales circulantes (CTC). « Il mesure entre 200 et 600 micromètres, explique Aline Cerf, directrice scientifique de SmartCatch. En résine photosensible ou en métal, il permet de faire une capture passive des cellules cancéreuses dans le sang. » L’objectif est de fixer le filet sur des cathéters déjà en place dans les veines du patient, afin de capturer les cellules in vivo. Les CTC sont ainsi isolées dans des conditions physiologiques, sans interaction biochimique, comme c’est le cas avec d’autres méthodes qui utilisent des anticorps, et sans être dégradées par les processus classiques de traitement du sang avant analyse.

Il est possible de multiplier le nombre de filets et de cellules capturées. Avoir une idée précise de leur densité permettra d’évaluer l’efficacité ou non d’un traitement. Le dispositif médical est jetable et non-invasif, et permet donc de répéter la récolte de CTC aussi souvent que nécessaire. Un procédé inédit au niveau mondial.

Les perspectives

Le premier produit de SmartCatch, quasiment prêt à être industrialisé, doit être commercialisé courant 2019. Il est destiné aux académiques, industries pharmaceutiques et centres de recherches pour leurs études et essais cliniques in vitro. L’Institut Claudius-Regaud (Toulouse) ou le Centre Léon Bérard (Lyon) sont déjà intéressés. Dans un second temps, la jeune pousse doit lancer son filet à usage in vivo dans les cliniques et hôpitaux. Parrainée par le groupe AstraZeneca jusqu’en 2021 et soutenue par Bpifrance et la Région Occitanie, la start-up est actuellement à la recherche de partenaires industriels.

 

Source Le Journal des Entreprises – 26 février 2019

Pierre Fabre lance une nouvelle technique d’extraction végétale

Après 8 ans de R&D, les laboratoires castrais Pierre Fabre (13 500 collaborateurs ; CA 2017 : 2,3 Mds€) lancent une nouvelle technique d’extraction végétale. Green native expression permet d’extraire la sève pure des plantes afin de l’intégrer, sous forme d’actifs, dans des produits cosmétiques ou compléments alimentaires. Le 1er produit contenant un actif issu de cette technique brevetée éco-responsable sera lancé sous la marque Klorane, mi-février en France et mi-mars à l’international. En 2017, Pierre Fabre a consacré 175 M€ à ses dépenses R&D, réparties entre oncologie, système nerveux central, santé grand public, dermatologie et dermo-cosmétique.

La Qualité du Spatial au prix de l’Aéronautique, MICROTEC déploie son offre Dual Hi-Rel (High Reliability – Electronique Haute Fiabilité)

Après 9 mois de travaux, la construction de 2 100 m² de bâtiments, l’extension et la rénovation des salles blanches ISO9 et ISO8, le redéploiement et le complément de la ligne d’assemblage de cartes électroniques et la digitalisation de la ligne engagée, l’entreprise a regroupé en juin 2018 ses équipes de Labège et Ramonville sur le site de Ramonville et dispose aujourd’hui d’un site à la hauteur de ses ambitions industrielles.

Lire la suite… MICROTEC_communique_presse_ octobre 2018