L’Esof est le plus grand événement interdisciplinaire sur les sciences en Europe

Anne Cambon-Thomsen estime qu’accueillir l’Esof est une chance pour Toulouse. (Crédits : Rémi Benoit) Dans un peu moins de deux mois, Toulouse accueillera l’un des plus grands événements scientifiques de renommée internationale. Coorganisé par l’association Eurosciences et l’Université fédérale de Toulouse, l’Esof 2018 réunira entre 4000 et 5000 participants du 9 au 14 juillet. Seront présents en grande majorité des personnalités du monde scientifique, mais aussi des décideurs politiques. Entretien avec Anne Cambon-Thomsen, directrice émérite de recherche au CNRS à Toulouse et présidente de l’Esof 2018.

En quoi l’accueil du forum scientifique Esof 2018 pour une ville comme Toulouse est une chance ? Que va apporter l’Esof à la Ville rose ?

Un Esof est une grande chance pour n’importe quelle ville qui l’organise et cette fois-ci c’est à Toulouse, première ville française à accueillir l’événement. L’EuroSciences Open Forum (pour Esof, nldr) n’est autre que le plus grand événement interdisciplinaire sur les sciences et l’innovation et leur place dans la société, qui se déroule une fois tous les deux ans en Europe. Il attire entre 4 000 et 5 000 participants, donc une manifestation de cette taille-là est très importante pour une ville comme Toulouse.

Par ailleurs, les participants ne sont pas que des scientifiques. Mais ce sont également des personnes qui s’intéressent à la politique scientifique, à l’innovation, au rapport entre innovation et recherche, à la façon dont se fait la politique scientifique en Europe. Donc un tel événement souligne le caractère européen d’une ville. Et ce n’est pas l’Europe fermée sur elle-même puisque l’on espère des participants en provenance de 80 pays différents. L’Esof n’est pas un événement scientifique où l’on va parler de sciences entre scientifiques. Il y aura les conseillers en charge de la politique scientifique des gouvernements. Ce côté professionnel sera accompagné par un festival destiné au grand public, Sciences In The City où l’on attend quelques dizaines de milliers de visiteurs. L’objectif sera évidemment de faire le lien entre les deux.

Pourquoi avoir choisi le slogan « Partager la science : vers de nouveaux horizons » pour cette édition 2018 qui se déroulera du 9 au 14 juillet ? Qu’est ce que cela signifie ?

Nous avions plusieurs propositions que nous avons soumis à un vote public sur Internet et bien évidemment on a conservé celle qui a obtenu le plus de voix. « Partager la science » parce qu’il nous paraissait important dans un événement interdisciplinaire de parler de ce partage à la fois entre disciplines, entre le monde public et le monde privé, entre générations, et évidemment avec le public. Au sein du monde scientifique, le partage des données est en train de devenir un sujet majeur. La partie « Vers de nouveaux horizons » représente l’idée de sortir de l’entre soi pour plutôt se tourner vers l’innovation de façon extrêmement ouverte.

Le programme dans le détail a été publié récemment. Comment se construit la programmation d’un événement de la taille d’un Esof ?

Il est construit à 80 voire 90 % par des propositions. Un Esof est composé de comités internationaux, en charge notamment du pilotage, du programme, etc. Ces comités, en interaction avec des scientifiques locaux et internationaux choisissent des thèmes sur lesquels se font des appels publics. À travers cette démarche, des scientifiques, des industriels ou des institutions peuvent proposer des sessions (tables rondes et débats, ndlr) en précisant les intervenants possibles, le sujet et sa pertinence. À noter que chaque débat sera suivi d’un échange avec la salle. En tout, nous avons reçu près de 500 propositions de sessions. C’est ensuite le comité de programme qui a exploré la qualité des propositions en fonction de leur rapport avec les thèmes du forum, la qualité des orateurs proposés et sa dimension internationale. Grâce à tout cela, nous avons désormais notre programme qui contient un peu plus de 200 sessions.

Par ailleurs, nous avons fait un appel à posters scientifiques afin d’attirer plus particulièrement des jeunes étudiants, doctorants, chercheurs. À travers cette démarche nous voulons donner la parole aux jeunes. On aura entre 250 et 300 posters (affiches, ndlr) sur des thématiques en lien avec l’Esof pour exprimer une idée, partager le résultat d’une expérience, interroger le public. Ce sont des petits exposés avec introduction, développement et conclusion.

Quand Toulouse a été désignée ville hôte de l’Esof 2018 en 2015, vous espériez la présence de Prix Nobel lors du forum. Y en aura-t-il et quelles seront les têtes d’affiches de cet événement ?

Nous compterons au moins deux prix Nobel dans nos rangs à savoir Venkatraman Ramakrishnan (Inde, prix Nobel de Chimie 2009) et Shuji Nakamura (prix Nobel de physique 2014). Comme tête d’affiche, Maria Teresa Ruiz,une astrophysicienne chilienne qui a obtenu l’année dernière le Grand Prix de l’Oréal réservé aux femmes scientifiques, fera un speech sur nos origines cosmiques. Nous aurons également Neil Gershenfeld (Professeur au MIT, inventeur du concept des FabLabs). Laurent Fabius, le président du Conseil constitutionnel et Président de la COP 21 interviendra à propos du climat et Jean-Yves Le Gall, le président du Cnes, participera à une session sur l’espace. Enfin, le mathématicien Cédric Villani qui a obtenu la médaille Field et qui est aujourd’hui député sera là également.

Avec ces nombreuses personnalités, quel est l’objectif final de l’Esof ?

L’objectif premier est de faire entendre la voix des scientifiques notamment au monde politique et cela marche dans la mesure où la Commission européenne aura une forte présence. Cette année, on aura d’ailleurs une conjoncture très particulière. La proposition de la Commission européenne pour le prochain programme cadre de la recherche et de l’innovation qui va succéder à l’actuel (Horizon2020, ndlr), sera publiée par l’instance européenne en juin. La Commission européenne et la communauté scientifique veulent donc faire de l’Esof un lieu de discussions sur cette proposition. Le forum va se dérouler entre la publication de la Commission et le processus de discussions et d’approbation officiel au niveau européen. Carlos Moedas, qui est le commissaire européen à la Recherche, l’Innovation et la Science sera là pour présenter ce futur programme cadre.

Combien de personnes seront mobilisées pour assurer la bonne tenue de l’Esof ?

Nous espérons entre 4 000 et 5 000 participants pour 800 intervenants environ. En plus d’être médiatisé par près de 400 journalistes du monde entier, nous avons lancé un appel à candidatures pour recruter des volontaires. On en voudrait entre 250 et 300 pour assurer une parfaite organisation du forum et qu’ils puissent eux aussi sillonner l’Esof et assister éventuellement à des sessions qui les intéressent. Pour le moment, nous avons une centaine de candidatures. On recherche des profils très variés puisque leurs tâches iront de la préparation de goodies à l’accueil de participants étrangers à la gare et à l’aéroport. On a des besoins extrêmement variés et cela peut être valorisant pour de nombreuses personnes de côtoyer des personnalités scientifiques.

Source La Tribune – 23/05/2018

 

Le mot du Président, Maxime Fontanié

 

Chers Adhérents,

Le 10 avril 2018, lors de l’Assemblée Générale de BIOMED Alliance, les membres du Conseil d’Administration ont décidé de me confier la présidence de l’association et je les en remercie.

Cette présidence aura pour objectifs de développer le réseau de nos adhérents, de favoriser les actions communes avec les entreprises de BIOMED Alliance Méditerranée et d’accroître les liens avec les pôles de compétitivité, la région Occitanie et les métropoles.

En intégrant BIOMED Alliance, vous avez choisi de bénéficier d’un réseau d’entreprises et d’entrepreneurs engagés dans l’animation de la filière Santé en Occitanie. En effet, BIOMED Alliance regroupe plus de 80 entreprises dans les secteurs des biotechnologies, du diagnostic, du dispositif médical et de la e-santé.

En tant qu’entreprises innovantes, vous êtes confrontées à de nombreux défis comme le financement de la R&D, le développement international et la mise en relation avec toutes les parties-prenantes de votre écosystème.

Cette newsletter est donc l’occasion de réaffirmer les trois missions principales de l’association :

  • Fédérer et représenter les entreprises du secteur Santé,
  • Stimuler le développement économique des entreprises,
  • Animer le partage d’expériences entre entrepreneurs.

BIOMED Alliance permet à ces adhérents, au travers de Workshops et d’ateliers de partage d’expérience, d’échanger sur différentes thématiques telles que le Crédit Impôt Recherche, le recrutement, l’internationalisation. Les Bons Moments Adhérents donnent l’occasion aux entreprises de se rencontrer et de présenter leurs activités.

Ensemble, nous pouvons avoir comme ambition un développement pérenne de nos activités en Occitanie et à l’international.

 

Maxime Fontanié,

Président de BIOMED Alliance

VECTALYS ET FLASHCELL FUSIONNENT…

VECTALYS ET FLASHCELL FUSIONNENT POUR CRÉER FLASH THERAPEUTICS, UNE NOUVELLE ENTREPRISE DE THÉRAPIE GÉNIQUE

Une nouvelle entreprise de biotechnologie qui va tirer partie de sa propre plateforme de production d’outils lentiviraux et de technologies de bioproduction propriétaires.

Un nouvel acteur dans la thérapie génique qui va développer des outils de transfert d’ARN destinés à des applications thérapeutiques et proposer expertise, support et production de vecteurs lentiviraux.

Toulouse, le 16 mai 2018

Vectalys, un acteur majeur dans la production de technologies lentivirales de haute qualité, et FlashCell, une entreprise qui développe des outils lentiviraux de transfert d’ARN non intégratifs à visée thérapeutique, annoncent aujourd’hui leur fusion et la création de Flash Therapeutics, une nouvelle entreprise de thérapie génique développant des programmes de thérapie génique et cellulaire. Les termes financiers de cette fusion n’ont pas été divulgués.

Flash Therapeutics comprend deux activités complémentaires :
• Une activité de développement de programmes thérapeutiques pour des maladies considérées comme incurables via du transfert d’ARN thérapeutiques avec la technologie LentiFlash®, un vecteur lentiviral non intégratif dont Flash Therapeutics est propriétaire.
• Une activité de support, expertise, développement et fabrication de vecteurs lentiviraux sous contrat – production de vecteurs de la R&D au BPF (Bonnes Pratiques de Fabrication) – pour des clients dans le monde entier qui souhaitent transférer efficacement et à des fins cliniques, des ADN ou ARN thérapeutiques.

Dans le cadre de cette fusion, Flash Therapeutics a levé avec succès 3,3 millions d’euros de capitaux pour financer son développement de la part d’investisseurs historiques et de deux nouveaux entrants. Auriga et Vectalys étaient les investisseurs initiaux de FlashCell, créée en 2017.
• Auriga Partners, un fonds d’investissement privé, actionnaire historique de Vectalys et FlashCell, à travers AURIGA IV Bioseeds ;
• Galia Gestion, un fonds d’investissement privé situé à Bordeaux, France ;
• Deux Business Angels, Jean-Pierre Arnaud et Alain Sainsot.

Le LentiFlash a été créé pour transférer de l’ARN dans des cellules, avec une grande efficacité et une expression à court-terme sans intégration du matériel génétique dans le génome de la cellule hôte, contrairement aux vecteurs lentiviraux conventionnels qui transfèrent de l’ARN qui une fois rétro-transcrit en ADN, s’intègre dans le génome des cellules qui expriment alors de façon stable le matériel génétique transféré.

Le LentiFlash a démontré sa capacité à transférer de nouveaux outils comme ceux d’édition du génome, ou des antigènes pour l’immunothérapie, qui ne sont pas dans le cadre d’applications cliniques transférables avec des vecteurs lentiviraux intégratifs.

« Flash Therapeutics capitalise à la fois sur l’émergence des thérapies géniques et cellulaires comme nouvelles approches majeures dans le traitement de maladies qui étaient considérées comme incurables, et sur les vecteurs lentiviraux désormais reconnus par les scientifiques ou cliniciens comme efficaces pour le transfert de gènes à visée thérapeutique et validés commercialement » a déclaré Pascale Bouillé, CEO de Flash Therapeutics. « Cette nouvelle entreprise repose sur les 13 ans d’expertise de Vectalys dans le développement et la production de technologies lentivirales et sur notre technologie unique au monde, LentiFlash, un nouvel outil de transfert d’ARNs thérapeutiques non intégratif permettant une expression d’ARN transitoire. »

Pascale Bouillé a ajouté, « La technologie LentiFlash conserve l’efficacité de transfert de gènes, préserve la viabilité cellulaire, et évite tout risque d’intégration. Toutes ces caractéristiques font de LentiFlash un outil de transfert d’ARN efficace et sans danger associé. »

Pascale Bouillé note que Flash Therapeutics développe ses propres programmes thérapeutiques basés sur le transfert d’ARN en utilisant LentiFlash pour des maladies du sang et du foie. L’entreprise prévoit également de collaborer avec des entreprises pharmaceutiques et de biotechnologies pour développer des thérapies basées sur le transfert d’ARN dans d’autres domaines thérapeutiques.

L’activité de développement et de production de vecteurs lentiviraux, qui sera intégrée dans la plateforme de production Vectalys, inclura une capacité de production BPF. L’installation, qui devrait être pleinement opérationnelle en 2019, est mise en place dans le cadre d’un partenariat de trois ans signé récemment avec l’Hôpital Saint-Louis, Lariboisière, Fernand-Widal (Hôpitaux publics d’assistance de Paris – AP-HP) pour développer et produire des médicaments de thérapie cellulaire et génique.

« La croissance rapide des thérapies géniques et cellulaires, le nombre grandissant de produits en essai clinique, sont à l’origine de l’augmentation de la demande mondiale en production de vecteurs lentiviraux », a ajouté Pascale Bouillé. « Avec une capacité de développement et de fabrication d’outils lentiviraux de la recherche au clinique, Flash Therapeutics est en mesure de répondre à cette demande. Notre capacité de production de technologies lentivirales, va nous permettre avec la technologie LentiFlash, de contribuer au développement et à la commercialisation de thérapies géniques et cellulaires sur un large panel de maladies actuellement difficiles à traiter, voire incurable.

Franck Lescure, associé chez Auriga Partners et en charge du fonds AURIGA IV Bioseeds a ajouté que les nouveaux investisseurs, “Jean-Pierre Arnaud and Alain Sainsot, vont apporter leur riche expérience industrielle et savoir-faire à Flash Therapeutics, qui détient aujourd’hui toutes les clés pour affronter les obstacles technologiques existants dans les thérapies géniques »

Depuis sa création en 2005, Vectalys a fourni des lots de vecteurs lentiviraux ainsi que des services associés à de nombreuses entreprises reconnues du secteur de la santé et à des institutions académiques renommées. Vectalys a également mis en place un partenariat mondial avec Takara Bio, un distributeur d’outils de recherche reconnu mondialement, pour la distribution de produits prêts à l’emploi issus des vecteurs lentiviraux.

A propos de LentiFlash®
Grâce à 10 ans de recherche, au sein de Vectalys, sur les systèmes de livraison lentiviraux, la technologie LentiFlash illustre une toute nouvelle génération de transporteurs d’ARN basée sur une plate-forme lentivirale chimérique incluant le système d’encapsidation de bactériophage. Cette technologie innovante a été spécifiquement conçue pour encapsider du matériel génétique pour une expression transitoire des mécanismes d’édition de génomes, des antigènes ou des facteurs spécifiques cellulaires dans les cellules et les tissus. Le système de livraison LentiFlash offre l’avantage d’une particule lentivirale combinée à une sécurité importante pour l’utilisation humaine puisque les ARN sont directement livrés et exprimés dans le cytoplasme, ce qui supprime tout risque d’intégration. Les travaux sur le LentiFlash sont décrits dans la revue Molecular Therapy, Methods & Clinical Development (2015) – Highly efficient in vitro and in vivo delivery of functional RNAs using new versatile MS2-chimeric retrovirus-like particles.

A propos de Flash Therapeutics
Flash Therapeutics est une nouvelle entreprise de thérapie génique qui développe des thérapies géniques et cellulaires en utilisant sa propre plateforme de production d’outils lentiviraux et des technologies de bioproduction propriétaires. L’entreprise est construite autour de la plateforme de production lentivirale, incluant la technologie non-intégrative LentiFlash, et la technologie des vecteurs lentiviraux. En permettant un transfert d’ARN efficace, transitoire et une expression à court-terme, le LentiFlash est parfaitement adapté pour l’édition de gène et le transfert d’antigènes en immunothérapie. Quand une expression stable d’ADN est requise (immunothérapies cellules CAR T), l’utilisation de vecteurs lentiviraux intégratifs est préférable. Ces deux technologies bénéficient des processus de production et de purification développés et continuellement optimisés par Vectalys depuis 2005. Flash Therapeutics regroupe aujourd’hui deux activités principales : d’une part, le développement de programmes thérapeutiques propres basés sur la technologie LentiFlash, pour des maladies du sang et du foie ; d’autre part le développement et la fabrication de vecteurs lentiviraux sous contrat pour des clients dans le monde entier qui souhaitent utiliser des technologies lentivirales dans des programmes de recherche et cliniques. Flash Therapeutics est une entreprise de biotechnologie créée en 2018 qui développe un outil de transfert d’ARN appelé LentiFlash pour des applications cliniques ; Avec 13 ans de savoir-faire,
Vectalys est la plateforme de production d’outils lentiviraux de Flash Therapeutics. Pour en savoir plus, cliquez sur www.flashtherapeutics.com.

Communiqué Flash Therapeutics – 16 mai 2018