Nateo Healthcare lève 400K€

La start-up toulousaine Nateo Healthcare a levé 400 k€ auprès d’investisseurs locaux (dont Daniel Benchimol, président de Digital Place) et de la société Physiogenex. La jeune entreprise développe un prototype de ceinture mobile connectée pour la surveillance du bien-être foetal. Les trois cofondateurs Bénédicte Bejm (présidente), Thomas Landman (gynécologue-obstétricien à l’origine du projet breveté en octobre 2016), Olivier Beaudoin (directeur des opérations) ont embauché 4 ingénieurs en début d’année. Deux nouveaux tours de table sont prévus en juin puis en novembre 2018 auprès d’investisseurs privées et de fonds nationaux.

 

Source Entreprises Occitanie – Avril 2018

Le groupe Pierre Fabre a un nouveau directeur général

Eric Ducournau a été nommé, ce vendredi 4 mai, nouveau directeur général du groupe Pierre Fabre. Il remplacera, à partir du 2 juillet prochain, Bertrand Parmentier qui partira à la retraite.

Le groupe Pierre Fabre a un nouveau directeur général. Eric Ducournau prendra ses fonctions à partir du 2 juillet 2018 en remplacement de Bertrand Parmentier qui a fait valoir ses droits à la retraite. La décision de cette nomination a été prise, ce vendredi 4 mai, par la holding de contrôle du groupe (Pierre Fabre Participations), présidée par Pierre-Yves Revol (vice-président) et validée par le conseil d’administration.

« En choisissant Eric Ducournau, nous privilégions de nouveau un leader issu du groupe : il en connaît bien toutes les activités, en maîtrise la culture et en dirige l’activité principale depuis 6 ans. Il dispose par ailleurs des compétences et du temps nécessaire à l’élaboration et à la mise en œuvre de la stratégie qui devra permettre notre développement dans le médicament, la santé grand public et la dermo-cosmétique au cours de la prochaine décennie », a commenté Pierre-Yves Revol, vice-président du groupe.

Agé de 50 ans, Eric Ducournau a intégré l’entreprise en 2000. Il a exercé des fonctions à responsabilités croissantes avant d’être nommé à la tête de 2012 la branche dermo-cosmétique du groupe en octobre 2012. Entre 2000 et 2005 il a été chef de cabinet du président, il sera par la suite secrétaire général de 2006 à 2011. À ce titre, il est notamment en charge des affaires juridiques et du market access de l’activité médicament. En 2011, il occupe le poste de directeur général adjoint et complète alors ses responsabilités avec la direction de la qualité, des affaires réglementaires et de la pharmacovigilance.

Dans l’univers du médicament, Eric Ducournau a été l’un des cofondateurs du G5 santé qui rassemble les plus grandes entreprises françaises du médicament, et membre du bureau du LEEM (les entreprises du médicament), syndicat qui fédère l’industrie pharmaceutique en France.

Les laboratoires Pierre Fabre sont spécialisés dans le médicament, la santé et la dermo-cosmétique. En 2017, Pierre Fabre a réalisé 2,3 milliards d’euros de revenus, dont 62% à l’international. Implanté depuis toujours en région Occitanie et dirigé à partir de Castres (Tarn), le groupe détient des filiales ou bureaux dans 47 pays et distribue ses produits dans plus de 130 pays.

Source – La Tribune – 04-05-2018

Botdesign : les chatbots sécurisés dans la santé arrivent

L’arrivée des chatbots dans la santé est imminente.  Une startup toulousaine, Botdesign en a fait son cœur de métier. Le potentiel de ces outils d’e-santé paraît énorme associés avec l’intelligence artificielle avec des applications  pour faciliter le suivi médical à domicile, l’information du patient, réaliser des prédiagnostic, automatiser les tâches récurrentes et les prises de rendez-vous, organiser les relations patients, professionnels et établissements…. En novembre dernier BotDesign a lancé Infinity, une messagerie instantannée sécurisée et cryptée données de santé en collaborant avec le MiPih, groupement d’intérêt public dédié au système d’information.

Botdesign est une division d’e-santé lancé sous l’égide de NexStep Santé, créé en 2016. A l’origine il y a trois associés  aux expertises très complémentaires. Pharmacien de formation et spécialiste des maladies chroniques, Jean-Louis Fraysse a dirigé pendant une dizaine d’années Sadir Assistance à Toulouse, prestataire de santé à domicile (10 000 patients en France), rachetée en 2016 par le groupe La Poste. Ingénieur biomédical, Olivier Thuillart a travaillé chez Cerner Corp (système d’information hospitalier pour la santé), avant de rejoindre en 2012 Sadir Assistance pour mettre en place un département de télémédecine. Emmanuel Corcin est diplômé d’Ecole de commerce.

Avec toutes ces expériences cumulées intégrant les aspects scientifiques, le juridique et le numérique, BotDesign cible particulièrement les maladies chroniques, 15 millions de Français sont concernés. La start-up a par exemple noué des partenariats avec l’Association Française des Diabétiques et différents professionnels de santé. Dans les clients potentiels figurent les laboratoires pharmaceutiques, les établissements de santé, les mutuelles… Une première référence de chabot sera opérationnelle début 2018 pour un grand laboratoire sur des produits autour du bien-être.
«Les robots conversationnels sont capables de réaliser des prédiagnostics qui seront ensuite mis à disposition et validés par les
professionnels de santé» indique Olivier Thuillart.

Rapidement BotDesign souhaite maîtriser en interne la conception des chatbots. Une data analyst a été embauchée et des développeurs viendront compléter l’effectif courant 2018. Une levée de fonds d’1 à 1,5 million d’euros est en cours de réalisation. BotDesign est implantée à la fois sur la pépinière du Grand Toulouse à Bordelongue et à la Station F à Paris, lancée par Xavier Niel. Un 3e site est envisagé à Lyon. Cette start-up a pris le temps de s’inscrire dans l’écosystème local, membre du réseau Entreprendre, d’Airbus Développement, de Digital Place, des pôles Cancerbiosanté et
Aerospace Valley. L’aéronautique ? La santé des pilotes, des passagers est devenu un sujet majeur et BotDesign pourrait y apporter son expertise. Si le champ du possible est large, «Nous allons nous concentrer sur le développement de services pour nos clients. Par exemple pour automatiser les tâches qui n’ont pas de valeur ajoutée, détecter des signaux faibles qui seront exploités ensuite par les professionnels de santé» précise Olivier Thuillart.

 

 

Sources Entreprises Occitanie – Février 2018

Un « CHU nouvelle génération » attendu à Toulouse

Le CHU de Toulouse soutenu par l’Inserm, le CNRS et l’université Paul-Sabatier, espère accueillir dans les mois à venir un Institut hospitalo-universitaire (IHU). Cet établissement a pour objectif d’accélérer la recherche médicale sur une thématique précise, pour laquelle Toulouse a choisi la prévention de la dépendance, le vieillissement en santé et la médecine régénératrice. Un établissement qui pourrait faire rayonner Toulouse sur la scène mondiale.

Après Bordeaux, Marseille, Strasbourg et Paris (qui compte trois IHU, ndlr), Toulouse sera-t-elle la prochaine ville à accueillir un Institut hospitalo-universitaire, ou IHU ? Quelle est la différence entre un centre hospitalier universitaire (CHU) et ces établissements dont les premiers ont vu le jour en France dès 2010 ?

« Nous avons 32 CHU en France auxquels il est demandé l’excellence dans le soin, la formation, la recherche et l’innovation en même temps, ce qui est impossible. Ces IHU, que l’on peut qualifier de CHU nouvelle génération, sont en réalité des CHU spécialisés sur une thématique spécifique et unique. L’objectif est d’avoir l’excellence dans les soins et la formation avec les CHU, ce qu’ils font très bien actuellement, et disposer de l’excellence dans la recherche et l’innovation avec les IHU », décrit le professeur Vellas, en charge du volet clinique du projet toulousain.

Ces « CHU nouvelle génération » doivent associer une université, un établissement de santé et un établissement de recherche autour d’une thématique unique. Dans le cadre du dossier toulousain, baptisé Inspire, le CHU de Toulouse, l’Inserm, le CNRS et l’université Paul-Sabatier se sont associés pour fonder un établissement qui devra innover médicalement parlant sur la thématique de la prévention à la dépendance, du vieillissement et de la médecine régénératrice.

Plus de 1 000 personnes mobilisées et un besoin de 12 000 m2

« Nous nous sommes placés sur cette thématique car le vieillissement de la population est un des grands enjeux de santé publique. C’est une thématique très importante pour laquelle Toulouse est déjà reconnue pour ses travaux en la matière grâce notamment au gérontopôle du CHU de Toulouse, fondé en 2007 et dont je suis le président. Il vient d’ailleurs d’être nommé comme centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la fragilité, la recherche clinique et la formation en gériatrie. Une vraie reconnaissance pour tout le travail effectué depuis sa création », explique le professeur Vellas, qui veut fonder l’un des principaux pôles mondiaux du domaine avec cet IHU.

Ainsi, l’objectif est de regrouper les forces vives des quatre acteurs qui portent le dossier Inspire dans un bâtiment construit spécialement pour accueillir l’IHU sur le site de Langlade, site où sont déjà présents l’Oncopole, Sanofi et les laboratoires Pierre Fabre notamment. Une proximité qui doit permettre de nouer des partenariats avec des acteurs privés de l’industrie pharmaceutique et des startups pour accélérer la recherche, l’innovation et la mise au point de nouveaux traitements dans les années à venir.

Cependant, en ce qui concerne sa géolocalisation, « d’autres options que le site de Langlade sont à l’étude. Il y a un besoin de surface de 12 000 m2 pour ce pôle très important », précise Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région Occitanie en charge du développement économique, de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur. À noter que les Laboratoires Pierre Fabre sont prêts à mettre à disposition leurs locaux comme solution transitoire.

Le futur établissement accueillera dans ses murs 300 personnes en permanence : personnels soignants, médecins, chercheurs, scientifiques et patients uniquement pour de la médecine ambulatoire. Mais au total, entre 1 000 et 1 200 personnes travailleront pour cet IHU, médecins généralistes et infirmières indépendantes étant également mobilisés pour suivre des patients à domicile. « L’IHU n’est pas un établissement destiné à faire du soin, mais vraiment de la recherche fondamentale avec de nombreux laboratoires sur place », rappelle le professeur Vellas.

Les élus locaux soutiennent le projet

Ce dossier Inspire mobilise les élus locaux, de Toulouse Métropole à la Région Occitanie en passant par le Département, qui tiennent des réunions régulièrement avec les porteurs du projet. Les trois institutions veulent cet IHU à Toulouse et le font savoir à divers degrés.

Sous l’impulsion de Daniel Rougé, adjoint au maire de Toulouse en charge notamment des relations avec les acteurs de santé institutionnels, le groupe Métropole d’Avenir a présenté lors du conseil de Toulouse Métropole du mardi 3 octobre 2017 un vœu en faveur de la création d’un IHU sur le campus de l’Oncopole de Toulouse.  Une marque de soutien votée unanimement par tous, quel que soit le parti politique, « un geste fort », insiste Daniel Rougé. Avant de continuer : « ce regroupement des forces de recherche peut-être un levier économique terrible et faire rayonner Toulouse et sa région sur la scène mondiale. Toulouse Métropole veut soutenir financièrement cet IHU et espère que le Département et la Région suivront ».

Du côté du Département de la Haute-Garonne, on préfère ne pas se précipiter.

« Pour l’instant, on ne nous a pas présenté un dossier finançable et c’est normal, ce ne sont que les prémices du projet. Nous attendons qu’on nous propose un dossier suffisamment mûri avant d’apporter un éventuel soutien financier. Mais bien sûr que le Département souhaite l’arrivée de cet IHU sur le territoire », assure Georges Méric, le président du Département de Haute-Garonne.

L’institution régionale elle, soutient la candidature toulousaine, mais regrette l’absence de candidature commune avec Montpellier.

« L’accueil d’un tel établissement sur le territoire est important, surtout sur une thématique comme celle du vieillissement de la population, qui représente des marchés économiques extrêmement forts et qui concerne toute la société. Nous regrettons cependant l’impossibilité de faire une candidature commune avec Montpellier, une hypothèse qui nous a été refusé par le Commissariat général à l’investissement, établissement qui gère les dotations reversées aux IHU. Mais cela n’empêche pas la Région de soutenir le dossier de Toulouse et celui de Montpellier. En ce qui concerne Toulouse, s’il est retenu, nous apporterons certainement notre soutien financier sur le besoin bâtimentaire de cet IHU », affirme Nadia Pellefigue.

En effet, les villes répondent à un appel à projets lancé par l’Agence nationale de la recherche qui prendra fin le 15 décembre 2017. Problème, l’appel à projets initial devait faire naître quatre IHU pour une enveloppe totale de 200 millions d’euros répartis entre les candidats retenus. Finalement, l’enveloppe a fondu, et ce ne sont plus que deux IHU qui seront créés pour une enveloppe de 100 millions d’euros. Toulouse espère être retenu et obtenir une subvention de 35 à 55 millions d’euros, parmi la vingtaine de candidatures pressenties. Après une évaluation par un jury de renommée mondiale sur la scène scientifique, le verdict est attendu pour mai 2018.

Source La Tribune Toulouse – 15 11 2017