Le groupe Pierre Fabre veut vendre deux sites de production à Fareva

Avec cette vente, Pierre Fabre souhaite se concentrer sur la production et la vente de ses propres marques et médicaments ainsi que l’oncologie.

Les unités de production d’Idron (Pyrénées-Atlantiques) et de Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) appartenant à Pierre Fabre ne le seront plus dans les mois à venir. En effet, le groupe castrais est entré en négociations exclusives avec Fareva, acteur mondial de la sous-traitance pharmaceutique, pour la vente de ses unités de production qui emploient près de 230 salariés. Pour l’heure, aucune modalité de la vente n’a été rendue publique par les deux parties qui souhaitent trouver un accord d’ici l’été prochain.

Après des mois à la recherche d’un partenaire, c’est désormais officiel. Le groupe Pierre Fabre a annoncé, le 8 avril, son entrée en négociations exclusives avec Fareva, industriel basé dans l’Ardèche et spécialisé dans la sous-traitance pharmaceutique, pour la cession d’un site de production pharmaceutique ainsi que d’une unité de fabrication d’anticorps monoclonaux.

Fareva serait ainsi prêt à reprendre le site d’Idron (Pyrénées-Atlantiques), en périphérie de Pau, spécialisé dans la fabrication de médicaments injectables conventionnels ou issus des biotechnologies et où travaillent quelques 200 employés au quotidien. Il rachèterait également l’unité de production d’actifs biotechnologies, située à Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie) et qui compte un effectif de trente salariés. Le Centre de recherche en oncologie (CIPF) et ses 100 salariés, appartenant au groupe Pierre Fabre et situé à proximité de ce dernier, n’est pas concerné par ce projet de cession.

« Nous sommes sur une négociation exclusive qui n’est pas encore aboutie. Aucune des deux parties ne s’est engagée à ce stade. Chez Pierre Fabre, nos priorités sont le développement et la commercialisation de nos marques et médicaments, nous n’avons pas vocation à devenir fabricant pour tiers. Et c’est pour cela que nous cédons le site d’Idron. Sur les 9 sites de production de Pierre Fabre en France, ce dernier a une activité de sous-traitance à plus de 95 % pour d’autres laboratoires pharmaceutiques que le groupe dans le cadre de contrats de sous-traitance industrielle. Pour ce qui est de l’unité de Saint-Julien-en-Genevois qui produit des anti-cancéreux, il ne faut pas croire que parce que l’on cède cette usine que l’on se désengage de ce domaine, bien au contraire. Nous travaillons sur des traitements innovants contre le cancer de la peau et du sein », précise Marc Alias, porte-parole du groupe Pierre Fabre.

En ce qui concerne l’avenir des 230 salariés des sites de production, le groupe assure vouloir préserver leur emploi, et assure que la capacité de Fareva à garantir l’emploi fait partie « de nos critères de choix ».

« Actuellement nous investissons beaucoup dans le domaine du stérile et de l’oncologie. Cette augmentation de production nous permettra d’avoir une meilleure représentativité auprès des grands groupes internationaux. Nous sommes entrés en négociations avec les laboratoires Pierre Fabre, à Pau. Ces investissements importants répondent à l’attente de nos clients. Nous développons nos activités dans le domaine du stérile, en particulier pour l’oncologie avec l’objectif d’avoir une offre la plus complète possible. Dans ce secteur ce sont des clients sûrs et fidèles », précise Bernard Fraisse, fondateur et président de Fareva.

Les syndicats rassurés sur l’identité du repreneur potentiel

L’emploi, est justement la principale préoccupation des syndicats, plutôt rassurés par l’annonce du potentiel repreneur.

« Nous regrettons la cession des deux sites, cependant, nous sommes rassurés que ce soit Fareva plutôt qu’un fonds de pension. Mais à ce jour nous n’avons aucune garantie de la reprise de l’ensemble des emplois. Nous savons qui est le repreneur, mais nous ne savons rien des aspects social et financier de la vente », explique Frédéric Fabre, délégué CGT central des laboratoires Pierre Fabre.

Si pour l’heure rien n’est sûr, Pierre Fabre et Fareva espèrent parvenir à un accord de vente d’ici l’été prochain.

Une activité touchée par la crise

Durant cette période unique provoquée par l’épidémie du coronavirus, le groupe dont le siège social est situé à Castres s’est organisé afin de continuer à produire tout en assurant la sécurité de ses employés. Par ailleurs et face à la demande de différents hôpitaux, Pierre Frabre s’est lancé dans la fabrication de gel hydroalcoolique, un produit qu’il ne réalisait pas auparavant. Aujourd’hui, cet élément essentiel à différents hôpitaux et pharmaciens dans la prévention et lutte contre le Covid-19 est offert par le 2ème laboratoire dermo-cosmétique mondial.

« Notre priorité est de maintenir nos activités essentielles et notamment de médicaments. Nous avons une activité qui est évidemment touchée par la crise, mais nous sommes parvenus à maintenir nos productions puisque toutes nos usines, sauf une, dans le Loiret à Château-Renard, continuent à fabriquer des produits d’hygiène, médicaux, de soins, etc », assure Marc Alias.

« Dans les usines, la direction de Pierre Fabre a fait du bon travail et a réussi à mettre tous les salariés qui sont encore en activité en sécurité rapidement et se limite à la production de ce qui est utile pour tous », affirme le délégué syndical Frédéric Fabre.

En raison de la crise du Covid-19, les effectifs ont été réduits sur les sites de production, les postes (commercial, administratif, R&D, etc) pouvant fonctionner à distance ont été placés en télétravail. Certaines activités du groupe, ne pouvant fonctionner sont à l’arrêt et les effectifs au chômage technique ou partiel. C’est le cas par exemple, pour la station thermale d’Avène, l’hôtel d’Avène, un salon de soins capillaires situé à Paris ou encore l’usine de Château-Renard où sont conditionnés des produits Eau thermale Avène.

Source : La Tribune 16 04 2020

Panorama des biotechs

Selon France biotech, les quatre tendances futures sont le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques, l’augmentation des dépenses de santé et l’intégration d’outils numériques centrés sur le patient avec des besoins non-satisfaits encore considérables concernant les cancers, les maladies orphelines, les organes pour transplantation.

La région Occitanie-Pyrénées-méditerranée est la troisième région française en terme de nombre d’entreprises.

Découvrez l’analyse de France biotech et les chiffres-clés de la filière ici.

Source :  france biotech, 17th edition PANORAMA FRANCE HEALTHTECH 2019

MedinCell reçoit une subvention de 6,4 millions de dollars de Unitaid pour lutter contre le paludisme

La biotech héraultaise MedinCell annonce que l’organisation internationale Unitaid, qui investit pour la recherche de traitements du VIH, turberculose ou paludisme en particulier à destination des pays en voie de développement, vient de lui accorder une subvention de 6,4 M$ pour financer la mise au point d’un traitement à injection unique dont l’action prolongée pourrait contribuer à éradiquer le paludisme.

Basée à Jacou, à côté de Montpellier, et employant 130 collaborateurs, MedinCell est une société pharmaceutique technologique qui développe un portefeuille de produits injectables à action prolongée en associant à des principes actifs déjà commercialisés sa technologie propriétaire BEPO®. Cette dernière permet de contrôler et de garantir la délivrance régulière à dose thérapeutique optimale d’un médicament pendant plusieurs jours, semaines ou mois à partir de l’injection sous-cutanée ou locale d’un simple dépôt de quelques millimètres.

Le 26 mars, la biotech annonce avoir signé un accord de subvention à hauteur de 6,4 M$ sur trois ans avec Unitaid, organisation internationale investissant pour trouver des moyens de prévenir, diagnostiquer et traiter le VIH, la tuberculose, le paludisme et l’hépatite C, en particulier à destination des pays en voie de développement.

Cette subvention a pour objectif de financer la formulation et les activités précliniques d’un injectable actif 3 mois d’ivermectine, médicament utilisé dans le traitement de nombreux types d’infections parasitaires, pour neutraliser le vecteur de transmission du paludisme*.

IMPACT ÉPIDÉMIOLOGIQUE SIGNIFICATIF

« Notre objectif est de neutraliser les moustiques anophèles, qui portent et transmettent le parasite du paludisme, après qu’ils aient piqué des populations traitées, explique Christophe Roberge, directeur de la technologie chez MedinCell. Nous pourrons ainsi rompre la chaîne de transmission. Une unique injection d’ivermectine active pendant 3 mois permettra de lever certaines des barrières logistiques à l’adoption de traitements de masse, puisqu’elle ne nécessitera pas de renouveler régulièrement les campagnes de traitement typiquement liées aux formes orales dont la durée d’efficacité́ est trop courte. »

De premiers tests in vivo ont été menés au Burkina Faso par l’IRD, l’IRSS, le CIRDES et MedinCell. Selon les données issues de ces tests et présentées lors du dernier congrès annuel de l’American Society of Tropical Medicine and Hygiene (ASTMH) en novembre 2019 à Washington, la formulation d’ivermectine, administrée au début de la saison de transmission et active 3 mois, pourrait avoir un impact épidémiologique significatif.

ÉRADIQUER LE PALUDISME PAR DE NOUVELLES STRATÉGIES

« Le paludisme ne pourra être éradiqué qu’avec de nouveaux outils et de nouvelles stratégies, le dernier rapport de l’OMS sur le paludisme dans le monde le montrait très clairement, ajoute le Dr Philippe Duneton, directeur exécutif d’Unitaid. Unitaid investit dans des innovations qui présentent le plus fort potentiel pour réduire le poids de la maladie dans le monde. Nous considérons les traitements à action prolongée comme des technologies émergentes pouvant offrir de nouveaux instruments pour renforcer et élargir la boîte à outils dont nous disposons déjà. »

Selon MedinCell, « après l’Université de Liverpool et l’Université de Washington, MedinCell est la première entreprise privée à recevoir une subvention de Unitaid pour le développement et la commercialisation de médicaments à action prolongée ».

Conformément à l’engagement des deux partenaires d’assurer un accès équitable aux produits de santé dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et afin d’avoir un impact significatif sur les populations les plus vulnérables, MedinCell accordera une licence non exclusive à Medicines Patent Pool, le bras opérationnel de Unitaid en charge des accords de licence pour l’exploitation des brevets de médicaments, pour distribuer le produit via le secteur public dans ces pays.

En novembre 2019, c’est une subvention de 19 M$ sur quatre ans qui avait été accordée à MedinCell par la Fondation Bill & Melinda Gates afin de progresser dans le développement d’un contraceptif injectable innovant.

* Le paludisme reste pandémique dans 91 pays représentant 50 % de la population mondiale. Selon les estimations de l’OMS, 228 millions de personnes ont été infectées dans le monde en 2018, dont 93 % en Afrique, entraînant 405 000 décès.

Source : La Tribune – 23 03 2020 – CÉCILE CHAIGNEAU

Appel à projets solutions innovantes pour lutter contre le COVID-19

Appel à projets du ministère des Armées, lancé par l’Agence de l’Innovation de Défense (AID), dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre le COVID-19

Cet appel à projets du ministère des Armées, lancé par l’Agence de l’Innovation de Défense (AID), dans le cadre du plan gouvernemental de lutte contre le COVID-19, vise à disposer de propositions pour lutter contre la pandémie de COVID-19. Il porte sur la recherche de solutions innovantes, qu’elles soient d’ordre technologique, organisationnel, managérial ou d’adaptation de processus industriels, qui pourraient être directement mobilisables afin de : protéger la population, soutenir la prise en charge des malades, tester la population, surveiller l’évolution de la maladie au niveau individuel et l’évolution de la pandémie, ou aider à limiter les contraintes pendant la période de crise.

Important : les projets devront être d’une maturité technologique suffisante pour être employables pendant l’actuelle pandémie. Ces solutions innovantes devront être facilement et rapidement reproductibles et s’appliquer à l’échelle de l’ensemble du territoire national dans l’enveloppe budgétaire définie.

Un budget de 10 000 000€ TTC est prévu pour cet appel à projets, qui vise à financer un à plusieurs projets d’intérêt.

Les propositions de réponse sont attendues et évaluées au fil de l’eau jusqu’au 12 avril 2020. Les propositions tardives pourront être étudiées mais les chances de succès seront fortement réduites.

Pour en savoir plus : 20200319_NP_AID-Appel-a-projet-COVID19_VF

Un grand merci pour votre aide !

L’équipe BMA