Santé : les priorités de Véronique Dahan à la direction régionale du groupe Capio

veronique-dahanNouvelle directrice régionale du groupe Capio, Véronique Dahan a décliné sa feuille de route, ce mardi 4 octobre : elle comprend le redéploiement de l’offre de soins, de futurs investissements, et l’avancement de la future clinique La Croix du Sud au sud-est de Toulouse.

Aucun doute, le grand Sud-Ouest reste un territoire prioritaire pour le groupe Capio qui déploie ici 1/3 de son activité globale en France et gère 22 cliniques. Le géant suédois, premier groupe de soins privé en Midi-Pyrénées, compte depuis quelques mois une nouvelle directrice régionale. Il s’agit de Véronique Dahan, infirmière de formation, et ancienne directrice de la clinique des Cèdres, un établissement qu’elle a dirigé pendant 13 ans. Elle remplace Christophe Hammer.

La nouvelle directrice a profité de la rentrée pour livrer sa feuille de route. Parmi les actualités notamment, l’avancée du chantier de la future  « superclinique » Croix du Sud, en cours de construction à Quint-Fonsegrives, au sud-est de l’agglomération.

« Ce projet illustre notre volonté de proposer une offre de soins équilibrée, d’est en ouest, dans toute l’agglomération toulousaine, » a rappelé Véronique Dahan.

110 millions d’euros d’investissements

Capio investit 100 millions d’euros dans la construction de cet établissement dont la Foncière Icade restera propriétaire, et 10 millions d’euros dans les équipements. Capio signera un bail de location de 2 fois 12 ans sur place.

Objectif de ce nouvel établissement ? Regrouper les deux cliniques  existantes de Saint Jean Languedoc et du Parc. À Quint-Fonsegrives, les travaux sont en cours pour construire cet établissement de 33 000 m2 qui comptera un total de 392 lits et places dont 100 places en ambulatoire, 62 lits de soins de suite et réadaptation, 29 salles de bloc opératoire, et une maternité.

Discussions en cours avec les opposants

Fin 2014, au moment du lancement des travaux, un collectif d’opposition, constitué de généralistes, de patients et de médecins spécialistes de la clinique Saint-Exupéry, spécialisée en néphrologie et voisine de la clinique Saint-Jean Languedoc, avait vu le jour.

« Des discussions avancées sont en cours avec Saint-Exupéry pour trouver des solutions », assure Véronique Dahan.

De son côté, le néphrologue de la clinique Saint-Exupéry, Jean-Louis Lacombe, l’un des membres fondateurs du collectif, n’attend plus rien du groupe Capio.  « Nous avons été contraints par leur départ car nous avions des collaborations avec les professionnels de Saint-Jean Languedoc. Donc aujourd’hui nous nous organisons pour étoffer notre offre de soins. »

À Quint-Fonsegrives, les travaux de gros œuvre seront terminés en mars 2017 et la nouvelle clinique livrée à l’automne 2018. « Avant cela, un pavillon témoin comprenant une salle de bloc, un poste infirmier et une chambre de patient sera testé dès novembre prochain afin d’être validé par les soignants », décrit Claude Porcher, la directrice de projet en charge de la clinique Capio la Croix du Sud.

Une maison de consultation médicale sur le site du Parc

Quartier Saint-Michel à Toulouse, les locaux de la clinique du Parc seront libérés, mais afin de maintenir une offre de soins de proximité au centre-ville, le groupe Capio annonce l’ouverture d’une maison médicale avec des box de consultation, ainsi que l’installation de généralistes et de cabinets paramédicaux.

À l’extérieur de Toulouse, à la clinique de Beaupuy, Capio annonce par ailleurs  un investissement de 7 millions d’euros en 2017 pour un réaménagement d’ampleur de cet établissement.

Béatrice Gira

 

Source La Tribune – 05/10/2016

Pour booster les jeunes pousses, l’Eurorégion Pyrénées Méditerranée lance le projet Links Up

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Soutenir la croissance et créer des ponts entre les différentes start-ups de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée. C’est l’objectif du projet Links Up lancé mercredi 5 octobre par la région Occitanie, qui préside actuellement l’Eurorégion.

« Nous sommes la première région de France au niveau des investissements en R&D car nous pensons que l’innovation est un vecteur de compétitivité… C’est pourquoi nous voulons la soutenir, que cela soit aux Baléares, en Catalogne ou en Occitanie. Nous allons accompagner les start-ups au plus utile et au plus près des réalités et de leurs besoins », a expliqué Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région Occitanie, en charge du développement économique, de l’innovation, de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Le projet Links Up, qui mobilisera près d’un million d’euros de budget, prend ainsi le relais du projet Creamed, lancé en 2012, à l’initiative de l’Eurorégion, qui a permis la création d’un réseau de plus de cent pépinières et de plus de 1400 jeunes entreprises. Links Up démarrera en octobre pour s’achever en juin 2019. Il doit permettre aux jeunes pousses d’accéder plus rapidement au marché ou encore d’aller plus vite dans leur financement via des levées de fonds.

« Il faut partager les initiatives que l’on fait déjà avec d’autres régions européennes comme par exemple aider les start-up à trouver des capitaux pour leur croissance afin d’intégrer plus vite les marchés internationaux », souligne Montse De Riquer, coordinatrice de l’agence de l’innovation de Catalogne Accio. « Aujourd’hui, on peut créer une start-up avec environ 11.000 euros. Mais ce sont ensuite les investissements pour la croissance qui manquent. » Une formation des groupes de business angels de chaque région doit également être mise en place pour mieux comprendre les besoins des créateurs d’entreprise.

Programme transnational

Links Up concernera notamment les start-up de la e-santé et du e-tourisme, des secteurs dynamiques de l’Eurorégion, et prévoit la création d’une carte d’acteurs clé et une plateforme d’échanges pour les entreprises mais aussi un programme transnational pour permettre à une entreprise d’un territoire d’être accueillie et de s’installer dans un autre. En partant d’une analyse des pratiques qui existent dans chaque région, des besoins des grands comptes et donneurs d’ordre, et des problèmes rencontrés par les start-up, Links Up élaborera une formation basée sur l’expérience du « Cercle e-santé de Castres ». La formation inclura des visites d’entreprises, d’accélérateurs et d’acteurs du secteur. Le projet prévoit aussi le lancement d’un appel à projet transnational pour faciliter l’échange de contacts entre les grands comptes et les start-up.

« Les jeunes entreprises se sentent souvent seules. Links Up doit leur permettre d’avoir un espace transnational où évoluer afin de trouver des business hors de leurs territoires », assure Immaculada Salamanca, coordinatrice de la Fondation d’innovation et de technologie des Baléares. Pour identifier les start-ups qui pourraient entrer dans ce nouveau projet, l’Eurorégion s’appuiera sur ses pépinières d’entreprises, l’agence du développement économique, de l’export et de l’innovation Madeeli ou encore les pôles de compétitivité des différentes régions. L’objectif de Links Up est d’accompagner une cinquantaine de jeunes pousses au total.
Julie Rimbert

Sur la photo : Links Up doit soutenir les jeunes pousses, notamment celles de la e-santé. Photo Hélène Ressayres

Source  ToulÉco – 06/10/2016

Biomed Alliance veut rassembler la filière biotech occitane

logo-Biomed-globalComme an­noncé dans nos co­lonnes, les 2 clus­ters ré­gio­naux des bio­techs et med­techs Bio­Me­di­cal Al­liance (70 adhé­rents, pré­sident : Jean-Ma­rie Cour­cier, ex-MP) et Bio­me­ri­dies (25 membres, pré­sident : Di­dier Rit­ter, ex-LR) fu­sionnent, le 30/6, à l’Ab­baye de Font­froide, pour don­ner nais­sance à Bio­med Al­liance. Ou­verte à des col­la­bo­ra­tions au-delà des fron­tières oc­ci­tanes, la nou­velle en­tité en­tend d’abord conso­li­der son an­crage ter­ri­to­rial en ou­vrant de nou­velles an­tennes, à Nîmes no­tam­ment, avant de s’at­ta­quer aux grands en­jeux de la fi­lière : mé­de­cine per­son­na­li­sée, vieillis­se­ment et e-santé.

Da­van­tage de lobby et de sy­ner­gies

Cette union vise en pre­mier lieu à ac­croître le ré­seau et les sy­ner­gies entre ses membres. « La bio­santé et les bio­techs étant deux sec­teurs stra­té­giques pour notre ac­ti­vité, cette fu­sion re­pré­sente un atout en vue de rayon­ner au ni­veau ré­gio­nal, as­sure Loïc Mar­chin, PDG de la so­ciété de chi­mie verte Py­lote (Tou­louse), qui dé­ve­loppe des mi­cro­sphères mi­né­rales per­met­tant de dé­truire des bac­té­ries. Elle va nous per­mettre de ca­pi­ta­li­ser sur les re­la­tions exis­tantes dans ces 2 do­maines et fa­vo­ri­ser les échanges et les par­tages d’ex­pé­rience. » Les 2 struc­tures bé­né­fi­ciant de leurs do­maines de spé­cia­li­tés res­pec­tifs. « Bio­me­ri­dies ap­por­tera son ex­pé­rience en ma­tière de bio­tech­no­lo­gies non mé­di­cales – agro-ali­men­taire, en­vi­ron­ne­ment, etc. – et, ré­ci­pro­que­ment, pro­fi­tera de l’ex­per­tise de BMA sur les dis­po­si­tifs mé­di­caux, que l’on sou­haite étendre en ex-LR. », pré­cise Di­dier Rit­ter, le nou­veau pré­sident de Bio­med Al­liance. Des com­plé­men­ta­ri­tés entre l’aé­ro­nau­tique et les dis­po­si­tifs mé­di­caux sont aussi en­vi­sa­geables, en ma­tière de stan­dards de sé­cu­rité, d’ana­lyse de risque ou dans cer­taines tech­no­lo­gies de géo­lo­ca­li­sa­tion de pré­ci­sion, par exemple.

Mais ce rap­pro­che­ment vise éga­le­ment à ren­for­cer la puis­sance de né­go­cia­tion et la vi­si­bi­lité des en­tre­prises d’une fi­lière stra­té­gique pour la nou­velle ré­gion Oc­ci­ta­nie. « Nous al­lons at­teindre une taille cri­tique plus si­gni­fi­ca­tive pour ré­pondre à cer­tains ap­pels d’offre en Eu­rope et à l’in­ter­na­tio­nal, com­plète Di­dier Rit­ter, Par ailleurs, nous conti­nue­rons à dé­fendre au ni­veau ré­gio­nal le po­ten­tiel de notre fi­lière, ainsi que les in­té­rêts de nos adhé­rents sur des ques­tions de concur­rence ou de for­ma­tion, par exemple ».

Une col­la­bo­ra­tions ren­for­cée avec les pôles de com­pé­ti­ti­vité

Ce ma­riage ne de­vrait pas gé­né­rer de concur­rence avec l’ac­ti­vité des 2 pôles de com­pé­ti­ti­vi­tés santé de la Ré­gion : Can­cer Bio Santé (CBS) et Eu­ro­bio­med, dont les sta­tuts et le pé­ri­mètre géo­gra­phique (Eu­ro­bio­med en ex-LR et PACA, et CBS sur l’ex-MP et le Li­mou­sin) em­pêchent pour l’heure tout rap­pro­che­ment. « Notre vo­ca­tion n’est pas la même : nous re­cher­chons les par­tages d’ex­pé­rience entre en­tre­prises tan­dis que les pôles as­surent le dé­ve­lop­pe­ment éco­no­mique de la fi­lière et fa­vo­risent les ren­contres entre en­tre­prises et re­cherche », ex­plique Jean-Ma­rie Cour­cier. Au contraire, le nou­veau clus­ter es­père da­van­tage de col­la­bo­ra­tions avec les 2 pôle de com­pé­ti­ti­vité, à l’image du pro­jet de créa­tion de la start-up spé­cia­li­sée dans les tests d’ob­jets de santé in­no­vants, Kyo­med, ini­tiée par Eu­ro­bio­med et comp­tant à son ca­pi­tal, 7 en­tre­prises membres de Bio­me­ri­dies.

 

Source La Lettre M

Pierre Havez

InvivoGen choisit Hong-Kong pour se développer en Chine

LOGO CAYLA-InvivoGenSi la société implantée dans la zone de Toulouse Montaudran travaillait déjà avec l’empire du milieu par le biais de distributeurs, l’installation récente d’un bureau de quatre personnes a permis la poursuite du développement dans les réactifs pour la recherche en immunologie innée, un domaine en plein essor. L’entreprise InvivoGen, créée en 1977 par Gérard Tiraby, docteur en Microbiologie et ancien professeur à l’Université Paul Sabatier, fournit aux laboratoires des composés réactifs pour réaliser leurs travaux de recherche. Déjà implantée à San Diego, aux États-Unis depuis 1997, l’entreprise toulousaine réalise 55% de son chiffre d’affaires sur le marché américain, premier marché mondial des biotechs.

« 85% de notre activité est réalisée sur le secteur des réactifs de recherche et environ 15% sur notre branche cosmétique », détaille Éric Perouzel, directeur des opérations d’InvivoGen. « Depuis dix ans, les investissements en R&D en immunologie ont explosé en Chine, c’est pourquoi il était primordial d’implanter notre propre filiale là-bas. Nous avons choisi Hong Kong pour commencer, afin de mieux comprendre les spécificités commerciales et culturelles du marché chinois. D’ici trois ans, nous pourrions peut-être ouvrir un bureau en Chine continentale pour poursuivre notre développement sur ce marché ». L’entreprise a d’ores et déjà enregistré plus de 40% de croissance sur son bureau hongkongais.

Près de 15.000 clients

Forte de ses 1500 références dans son catalogue, la société toulousaine, qui compte aujourd’hui une centaine de salariés, vit en autofinancement. « Nous n’avons jamais réalisé de levée de fonds », souligne Annie Tiraby-Florette, directrice du marketing. « Nous avons su développer lentement nos effectifs afin de rester stable et d’asseoir nos compétences. Nous alimentons en produits près de 15.000 clients dans toute l’Europe. Notre site internet est également vecteur de nouveaux clients puisqu’il totalise près de 75.000 visites par mois ».

Pour rester compétitive, un tiers des salariés est consacré à la recherche et au développement, un tiers à la production et le reste au marketing et au support. « 30% du chiffre d’affaire est réinvesti dans la R&D, signe de notre fibre universitaire forte dès la création de la société », assure Éric Perouzel. « Notre cœur de métier reste centré sur les réactifs de recherche mais nous travaillons aussi sur un programme d’immuno-oncologie et un produit de thérapie génique pour traiter le cancer du pancréas, en partenariat avec l’Institut Universitaire du Cancer Toulouse Oncopole. La phase 2 de ces essais cliniques doit avoir lieu en fin d’année ». En 2015, InvivoGen affichait un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros en Europe, de 11 millions de dollars pour sa filiale américaine et de 1,1 millions d’euros pour son bureau de Hong-Kong.
Julie Rimbert

Sur la photo : La société InvivoGen produit des réactifs pour les laboratoires de recherche. Photo J.R. – ToulÉco

Source Touleco – 12/07/2016