AnatomikModeling, la haute-couture de la prothèse médicale

C’est une première mondiale qui a fait du bruit : en octobre 2016, l’équipe médicale de pneumologie du CHU de Toulouse posait la toute première prothèse trachéo-bronchique 3D sur mesure.

La start-up toulousaine, AnatomikModeling, créée en mai 2015, est à l’origine de la mise au point d’une trachée de substitution de nouvelle génération.

« Avec ces prothèses,nous espérons répondre aux problèmes techniques les plus difficiles rencontrés dans le traitement des rétrécissements de la trachée ou des bronches et améliorer la qualité de vie des patients », avance Christophe Hermant, pneumologue du CHU de Toulouse.

Le principe : la prothèse est fabriquée à partir d’une reconstruction virtuelle 3D, à l’aide du scanner du patient. L’avantage est ainsi de proposer un équipement sur mesure quand les modèles en série ne conviennent pas, et d’éviter les complications éventuelles. « La première phase d’essais cliniques est en cours, avec 8 personnes équipées avec succès sur les 10 prévues. Nous élargirons ensuite les tests et nous comparerons notre prothèse aux dispositifs existants. Nous tablons sur une commercialisation au mieux dé- but 2019 » détaille Benjamin Moreno, directeur général de l’entreprise.

 

 

Source Le journal de ma région n°9 : https://www.laregion.fr/IMG/pdf/cr9_sept2017_batweb.pdf

Depuis Montpellier, Futurapolis-Santé va décrypter la médecine du futur

Montrer les « nouvelles prouesses de la Science » : telle est l’ambition de la première édition de Futurapolis Santé organisée par Le Point, les 13 et 14 octobre à Montpellier. Chercheurs, entreprises et start-up évoqueront les avancées médicales, les enjeux éthiques et économiques.

« La santé, c’est l’ADN de Montpellier, ville de la plus vieille faculté de médecine d’Europe en activité. C’est aussi le premier pilier de développement de la métropole, la seule en France à avoir signé avec l’État un contrat exclusivement sur ce thème, Montpellier Capital Santé », argumente le président de la métropole et maire de Montpellier Philippe Saurel. Ce 13 septembre, il a présenté avec Étienne Gernelle, PDG du magazine Le Point, la première édition de l’événement Futurapolis-Santé à Montpellier. Celui-ci investira l’Opéra Comédie les 13 et 14 octobre.

Il se focalisera sur « les nouvelles prouesses de la science » et le corps « réparé, protégé, régénéré ». Une trentaine d’intervenants présenteront les nouveaux traitements, les enjeux des manipulations génétiques, la réparation de l’homme et ses limites, mais aussi l’alimentation santé-plaisir. Sans négliger les risques : comment éviter, par exemple, que les cœurs connectés soient victimes des hackers ?

Le CHU de Montpellier en force

Se succéderont à l’Opéra Comédie des figures nationales et montpelliéraines, lors de débats animés par les journalistes du Point. « La moitié de la rédaction sera à Montpellier », note Étienne Gernelle. Parmi les grands témoins, on note le généticien Axel Kahn et le professeur Jean-Michel Debernard. Du côté des Montpelliérains, figurent le fondateur des robots chirurgicaux Quantum Bertin Nahum et le nutritionniste Laurent Chevallier, et plusieurs cadres du CHU de Montpellier. « Nous serons à Futurapolis-Santé car la recherche est très présente à l’hôpital, avec 1500 protocoles en cours », assure le directeur Thomas Le Ludec.

En parallèle, une Galerie de la découverte occupera le samedi le foyer de l’Opéra Comédie. Une vingtaine de start-up y défendront leurs innovations comme Conserto, Anatoscope ou encore Devinnova. 

Inscriptions gratuites mais obligatoires sur le site de l’événement Futurapolis-Santé..

Source Touleco – 11 octobre 2017

Antabio reçoit jusqu’à 8 millions d’euros du consortium mondial Carb-X

Sur le marché de l’antibiorésistance, Antabio innove. Une capacité remarquée par le plus grand partenariat public-privé au monde consacré à la R&D sur le sujet qui leur octroie un financement non dilutif atteignant 8 millions d’euros.

La société toulousaine biopharmaceutique Antabio, spécialisée dans les thérapies d’infections résistantes aux antibiotiques, vient d’être retenu par le fonds Carb-X pour bénéficier d’une subvention pouvant atteindre 8 millions d’euros en trois ans. Ce groupement mondial public-privé prestigieux, doté de 450 millions d’euros de financement, comprend deux membres fondateurs majeurs, le Welcome Trust britannique et le Barda, agence publique américaine. Il soutient la recherche biomédicale en finançant des innovations issues de biotechs sur l’antibiorésistance. Le consortium a ainsi retenu en 2017 près de dix-huit sociétés, dont Antabio, seule entreprise française, parmi 368 candidats.

Nouveaux traitements pour les patients atteints de mucovicidose

« Le fonds s’est concentré cette année sur la problématique des infections résistantes aux antibiotiques causées par des bactéries Gram négatif. Or nous développons une thérapie de lutte contre une bactérie de ce type, la Pseudomonas aeruginosa, responsable d’une infection pulmonaire chronique chez les patients atteints de mucovicidose et qui est leur principale cause de décès », explique Marc Lemonnier, PDG fondateur d’Antabio.

Le principe retenu par la biotech prend la forme d’une molécule qui sera un adjuvant de l’antibiotique utilisé. Cette molécule désactivera les mécanismes de défense de la bactérie qui forme une coque protectrice autour d’elle. Elle rendra donc pleine efficacité à l’antibiotique.

Un financement non dilutif de 8 millions d’euros

« Carb-X doit effectuer un premier versement initial de 2,5 millions d’euros tout de suite. Ce montant va servir à financer un travail d’optimisation de la molécule pour permettre l’entrée en phase préclinique fin 2018. Les essais chez l’homme sont prévus d’ici la première moitié de 2020. Le complément de financement jusqu’à 8 millions d’euros sera ainsi débloqué en fonction de jalons prédéfinis », complète Marc Lemonnier. Ce biologiste docteur es sciences, pur produit de l’Université Paul Sabatier à Toulouse, table sur une mise sur le marché en 2022. « Nous amenons le produit jusqu’à sa preuve d’efficacité puis la commercialisation se fera sous forme d’un accord de licence avec l’industrie pharmaceutique », détaille-t-il.

L’antiobiorésistance, une cause mondiale urgente

Antabio travaille sur d’autres molécules qui vont cibler des pathologies résistantes aux antibiotiques, comme certaines infections nosocomiales, urinaires ou pulmonaires. Cette problématique d’antibiorésistance a été décrétée urgence mondiale par l’OMS, provoquant près de 25.000 morts par an en Europe selon les experts. Ce marché est estimé selon le dirigeant d’Antabio à plusieurs milliards de dollars.

La biotech toulousaine a déjà levé depuis sa création en 2009 près de 15 millions d’euros auprès de business angels ou par crowdfunding. Mais pour valider une autorisation de mise sur le marché de ces médicaments à forte valeur ajoutée d’ici 2021, un appel à des fonds de capital risque pour une levée d’un montant de 7 à 12 millions d’euros sera lancé d’ici fin 2017. 
Source Touleco – 14/09/2017

Sur la photo : Marc Lemonnier, PDG fondateur d’Antabio, prévoit une levée de fonds de 7 à 12 millions d’euros d’ici fin 2017. Crédits : Hélène Ressayres – ToulÉco