Baromètre de l’activité internationale des entreprises françaises de la Team France Export – Région Occitanie

La Team France Export, partenaire de BIOMED Alliance, rassemble toutes les solutions publiques proposées par les Régions, les services de l’Etat, Business France, les Chambres de Commerce et d’Industrie et Bpifrance pour faire gagner les entreprises françaises à l’international.

Issu d’un Sondage auprès de 4500 entreprises pendant la crise sanitaire liée à laCovid-19, le baromètre montre qu’en Occitanie 53% des entreprises sondées souhaitent maintenir l’Export (55% nationalement) et que les entreprises faisant de l’export à plus de 30% de leur CA sont 73% à maintenir leur activité.

Le manque de visibilité est plus fort en Occitanie qu’au niveau national (43% contre 39%) d’où importance des mesures mises en place pour soutenir les entreprises d’Occitanie.

Consultez le baromètre et prenez connaissance du plan de soutien à la filière santé : Baromètre export – plan de soutien TFEO – filière Santé

Appel à Manifestation d’Intérêt portant sur des capacités de production de produits thérapeutiques liés au COVID-19 et à ses conséquences

Dans le contexte d’urgence sanitaire actuel, le Gouvernement a décidé d’aider les entreprises et leurs partenaires publics proposant des solutions thérapeutiques, à travers le financement de projets de Recherche et Développement.

Les projets aidés concernent le traitement de l’épidémie actuelle de COVID-19 mais pourront également permettre de lutter, à l’avenir, contre les pandémies apparentées. Cependant, la crise souligne aussi le besoin de réexaminer les chaînes de valeur de production des médicaments. Parallèlement au soutien apporté aux projets de recherche destinés à lutter contre la COVID-19, le Gouvernement a décidé d’accompagner l’industrialisation des produits de santé.
Le Gouvernement souhaite ainsi réduire la dépendance de l’Europe et de la France vis-à-vis des pays tiers, en accompagnant les investissements en faveur de la fabrication de produits de santé liés à la crise de la COVID-19, et particulièrement la fabrication de médicaments ou de leurs principes actifs impliqués dans la prise en charge des patients COVID-19.
Ces aides financeront le développement de nouvelles capacités de production ou l’adaptation des lignes vers plus de flexibilité pour faire monter en production très rapidement des solutions utiles au traitement.

Pour les molécules en développement, les projets d’investissement pourront porter sur la construction ou la mise à niveau d’infrastructures d’essai et de développement nécessaires pour mettre au point, tester et développer jusqu’au premier déploiement industriel précédant la production en série des produits liés au Covid-19, avant celles de fabrication des produits.

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Anti COVID-19 : Divincell explore la technologie des nanovéhicules

La biotech gardoise Divincell, spécialisée dans la mise au point de nanovéhicules capables de transporter des médicaments dans l’organisme, propose ce mode d’administration pour lutter contre le Covid-19. Elle vérifie actuellement le potentiel thérapeutique de ce procédé avec plusieurs molécules antivirales.

La biotech gardoise Divincell teste le potentiel de molécules antivirales transportées par sa technologie de nanovéhicules. (Crédits : Divincell)

Créée par un ancien chercheur au CNRS et hébergée par le BIC Innov’Up, la société nîmoise Divincell développe des nanovéhicules pouvant transporter des principes actifs dans l’organisme, avec l’avantage de « pouvoir les téléguider et les emmener directement sur une tumeur ou sur différents endroits de l’organisme, d’utiliser des doses plus faibles grâce à ce ciblage, d’être peu toxique car est biodégradable, et de transporter des outils puissants comme les ciseaux ADN », explique Gilles Divita, un des cofondateurs.

Cette technologie, destinée à adresser en premier lieu le traitement du cancer du pancréas et des ostéosarcomes (tumeurs malignes primaires), a prouvé son efficacité sur des modèles pré-cliniques « et on s’apprête à lancer les essais cliniques », précise Gilles Divita. Les nanovéhicules peuvent aussi adresser le traitement du cancer du poumon et Divincell a intégré un programme européen étudiant le transport de molécules ayant une activité anti-fibrose pulmonaires.

LEVÉE DE FONDS REPORTÉE

Divincell s’est intéressée à la recherche de traitement du Covid-19. Elle a identifié plusieurs molécules présentant un fort potentiel antiviral, en permettant de bloquer l’entrée du virus dans les cellules ainsi que sa réplication. Le potentiel thérapeutique de ces molécules couplées aux nanovéhicules Divincell est à l’étude en association avec la société italienne Virostatics.

« L’étape suivante sera de démarrer l’étude toxicologique et ensuite demander l’autorisation pour faire une étude clinique, déclare Gilles Divita. Aujourd’hui, un médicament sans moyen de transport est limité, donc c’est devenu une priorité. L’originalité de notre technologie est de pouvoir transporter des ciseaux ADN, des cocktails de molécules et adresser une cible précisément. »

Divincell devait lever 5 à 10 M€ début 2019 mais la pandémie du Covid-19 a mis l’opération en stand-by.

« Nous sommes en discussion avec des fonds américains et nous devrions la boucler à la fin de l’été, affirme le dirigeant. Une autre société, basée aux États-Unis, va nous rejoindre sur un programme d’oncologie et amener du capital sur ce programme. »

Divincell emploie à ce jour 7 personnes, et prévoit de recruter et de s’agrandir une fois la levée de fonds bouclée.

Source : La Tribune – 11 06 2020, CÉCILE CHAIGNEAU

Covid-19 : MedinCell confirme la poursuite de ses recherches sur l’ivermectine

La pharmatech montpelliéraine MedinCell planche sur le Covid-19 et confirme la poursuite de ses recherches autour de la molécule ivermectine, connue notamment pour lutter contre le paludisme. Mais elle a choisi de travailler sur une 3e voie entre vaccin et traitement, celle de la prévention.

Le 6 avril dernier, lapharmatech MedinCell, basée à Jacou à côté de Montpellier et cotée sur Euronext Paris, annonçait avoir lancé un projet Covid-19 en capitalisant sur son expérience dans la formulation d’ivermectine en injection à action prolongée. Le 23 avril, elle confirme, au cours d’une conférence de presse, qu’elle poursuit ce programme et s’explique.

Pour rappel, MedinCell est une société pharmaceutique technologique au stade clinique qui emploie 140 salariés et développe un portefeuille de produits injectables à action prolongée dans différentes aires thérapeutiques (antipsychotiques ou gestion de la douleur et de l’inflammation post-opératoire). Elle associe sa technologie propriétaire BEPO® (délivrance régulière à dose thérapeutique optimale d’un médicament pendant plusieurs jours, semaines ou mois à partir de l’injection sous-cutanée ou locale d’un simple dépôt de quelques millimètres, entièrement bio-résorbable) à des principes actifs déjà connus et commercialisés.

Troisième voie : la prévention

L’Ivermectine est une molécule connue depuis une quarantaine d’années et considérée de longue date comme un médicament sûr et efficace pour traiter certaines maladies parasitaires. Christophe Douart rappelle ainsi qu’«elle a déjà montré son efficacité en laboratoire sur plusieurs virus comme SRAS, la rage, la grippe, la dengue ou le West Nile, et plus récemment sur le Covid selon l’étude australienne récente».

En effet, des chercheurs de l’Université Monash à Melbourne ont publié, fin mars, une étude menée en laboratoire montrant que l’ivermectine peut tuer le coronavirus en moins de 48 heures. Des études sont menées par des instituts de recherche depuis quelques mois pour évaluer l’efficacité d’un traitement avec de l’Ivermectine chez des patients hospitalisés atteints par le Covid-19.

Par ailleurs, MedinCell a déjà publié des données montrant que la molécule pouvait être formulée avec sa technologie BEPO®, et mène un programme visant à développer un produit injectable de trois mois pour lutter contre le paludisme.

« C’est une troisième voie, entre traitement et vaccin, pour lutter contre le Covid-19, précise Christophe Douat, président du Directoire de MedinCell. Historiquement, le temps de mise au point des vaccins a toujours été très long. Il faudra certainement attendre plusieurs années, et sans certitude que les recherches aboutissent. A ce jour, aucun vaccin n’a jamais été développé pour un Coronavirus, et un virus peut muter, rendant le vaccin inefficace. Notre produit reprend un concept déjà utilisé dans le VIH pour protéger les populations à risque. »

Ivermectine VS nicotine

Interrogé sur les possibles effets de la nicotine sur le Covid-19 et le lien possible avec l’ivermectine, Christophe Douat répond : « Certains pensent en effet que la nicotine a un impact sur le virus via le lien avec le récepteur nicotinique. Or il a été démontré que l’ivermectine avait aussi un effet sur ce récepteur nicotinique. La nicotine aurait un effet préventif sur l’infection, c’est-à-dire la même chose que ce que nous souhaitons faire avec un médicament moins nocif en termes d’addiction. L’ivermectine a très peu d’effets secondaires dans les doses utilisées aujourd’hui ».

A ce stade, l’entreprise n’est cependant pas en mesure de communiquer un calendrier de ce programme.

« La forte mobilisation internationale pour faire face à la crise du Covid-19 permet d’envisager des développements accélérés, d’autant que l’ivermectine est une molécule déjà largement documentée et utilisée, et que notre technologie BEPO fait d’ores et déjà l’objet de plusieurs essais cliniques avancés dans d’autres indications, assure Christophe Douat. Notre objectif est d’aller le plus vite possible. Nous avons réorganisé nos processus pour que le projet soit traité avec priorité. Et nous sommes en lien avec des partenaires industriels et des ONG qui pourraient être utiles pour le développement et la production. D’autant que nous avons déjà une joint-venture qui nous permet de produire les polymères à grandes échelle dans des conditions pharmaceutiques et pour des déploiements de masse. »

Si ces études validaient des résultats positifs, MedinCell entend bien jouer un rôle majeur en proposant une solution à grande échelle de lutte contre la pandémie et les potentielles vagues à venir.

Source : La tribune, 23/04/2020