8 juillet 2019 – Rencontre avec le Professeur Louis Casteilla : Projet Campus Bio-Santé

BIOMED Alliance a reçu le Professeur Louis Casteilla , Délégué Pôle de coordination COMUE Toulouse Biologie, Agronomie, Biotechnologie, Santé

Le Professeur Louis Casteilla est venu accompagné de Isabelle Ader, Chercheuse à l’INSERM. Ils nous ont exposé la genèse du projet « Campus Bio-Santé » et ses enjeux.

Le Professeur Casteilla a beaucoup insisté sur le défaut de visibilité et de construction collective dans le secteur des sciences du vivant et de la biotech en région toulousaine. Selon lui, il n’y a plus de verrou technologique mais il manque du lien : se parler, se comprendre et avancer ensemble.

Le « Campus Bio-Santé » a donc pour ambition de créer un écosystème propice aux échanges et à la mutualisation des compétences et des technologies (mise en commun des plates-formes techniques) en recherche, soins et innovations, par la réunion sur un même site (Langlade) de toutes les forces vives de la filière Biologie et santé (académiques, industriels et hospitaliers). La réalité physique du Bio-campus (envisagée d’ici 5 ans) lui donnera une lisibilité mondiale qui lui fait actuellement défaut.

Le « Campus Bio-Santé » s’articulera autour de 4 axes : l’enseignement, la recherche, la valorisation et la clinique.

Les échanges entre le Professeur Casteilla et les membres de BIOMED Alliance qui ont suivi la présentation du projet « Campus Bio-Santé » ont permis d’avancer dans la réflexion sur l’implication des entreprises et leurs attentes dans sa construction.

La poursuite d’échanges est envisagée entre BIOMED Alliance et les porteurs de ce projet ambitieux.

 

3 juin 2019 – BON MOMENT ADHERENTS

BIOMED Alliance a reçu Marc Penaud.

Directeur Général du CHU de Toulouse depuis juin 2018 (Plus d’informations…)

 Marc Penaud est venu accompagné de Anne-Laure Navarre, Directrice de INNOV’pôle santé et de Odile Sechoy, Directrice Recherche et Innovation.

Ils ont, ensemble, développé toutes les actions et projets innovants du CHU de Toulouse.

Marc Penaud présente l’hôpital de demain
  • Marc Penaud a  montré très concrètement qu’il est investi dans l’innovation, le management par projets, la gestion et l’organisation, le développement. Il a présenté sa vision de la place du CHU dans son écosystème.
  • Odile Sechoy a posé le cadre de la recherche hospitalière, ouverte aux collaborations externes tout en conservant les règles strictes de l’hôpital public.
  • Anne-Laure Navarre a présenté « Innov’pôle Santé » qu’elle pilote avec son équipe. Cette direction dédiée à l’innovation collaborative entre l’hôpital et ses partenaires œuvre pour un soin innovant de qualité et de référence.

La présentation qui a été faite a donné le ton des préoccupations et des objectifs de Marc Penaud et de son équipe « Hôpital et nouvelles technologies : anticipation d’une transformation ».

Les nouvelles étapes de cette transformation ont pour but d’ouvrir l’hôpital à des collaborations et partenariats avec les entreprises du secteur Santé.

La table-ronde a permis à 4 représentants (*) des adhérents de BMA de partager leurs succès, leurs difficultés et leurs attentes quand il s’agit de collaborer avec le CHU.

Le dialogue qui s’est instauré a permis des avancées et des projets. D’autres rencontres auront lieu dans un avenir proche.

Table ronde (de gauche à droite): Anne-Laure NAVARRE, Odile SECHOY, Marc PENAUD, Marc DUBOURDEAU, Christelle MONNIER, Jean-Marie COURCIER, Stéphane LEBRUN.

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(*) Les intervenants à la Table Ronde

  • Marc DUBOURDEAU – AMBIOTIS, CRO préclinique spécialiste de l’inflammation :

Ambiotis consacre plus de 50% de son activité à la Recherche et au Développement pour satisfaire au mieux les exigences de ses partenaires.

 

  • Christelle MONNIER – COVIRTUA, Edition de logiciels thérapeutiques :

COVIRTUA Healthcare propose une solution logicielle innovante pour traiter les troubles cognitifs pour des patients atteints de maladie neuro-dégénérative (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, Sclérose en Plaque, …) ou des patients cérébrolésés (AVC, traumatisme crânien).

 

  • Jean-Marie COURCIER – CUTTING EDGE, dispositifs médicaux:

Cutting Edge imagine, développe et distribue des solutions novatrices en chirurgie de l’œil.

 

  • Stéphane LE BRUN – INNOPSYS, scanners de bio puces:

Il s’agit de développement, fabrication et vente de scanner  en fluorescence de biopuces (modèles InnoScan) et des logiciels associés (Mapix), destinés à la biotechnologie et qui ciblent les futurs marchés du diagnostic médical.

 

Emilie Royere, pôle Eurobiomed : « Un grand pôle couvrant le sud de la France nous donnerait plus de poids »

Les pôles de compétitivité santé Eurobiomed et Cancer-Bio-Santé ont présenté un projet commun pour ne faire plus qu’un dès 2019. L’un est basé à Marseille et Montpellier, l’autre à Toulouse. Emilie Royere, directrice générale d’Eurobiomed, donne sa vision de l’évolution du secteur de la santé dans le grand sud de la France.

 

La santé fait partie des secteurs clés de la région Occitanie. Comment voyez-vous évoluer ce secteur ? 

Notre pôle de compétitivité a la particularité de couvrir les deux régions Paca et Occitanie, avec deux métropoles phares : Marseille, plus tournée vers l’immunologie, et Montpellier, orientée vers le diagnostic. Nous travaillons aussi sur des sujets transversaux avec Cancer Bio Santé (à Toulouse), pôle avec lequel nous venons de présenter un projet de pôle commun. Parmi nos 250 adhérents, 117 sont implantés en Occitanie. Nous affichons une croissance annuelle  de 6% et avons accueilli une quarantaine d’adhérents cette année (20 originaires d’Occitanie). Dans le grand sud de la France, ce qui caractérise le secteur santé, par rapport à d’autres régions comme l’Ile-de-France ou le Rhône-Alpes, c’est la  forte dynamique de création d’entreprise et le nombre important de PME dans et autour de la santé. Les entreprises du pôle ont levé un total de 140 M€ auprès d’investisseurs privés en 2017. Depuis dix ans, 1 milliard d’euros ont été accordés via des financements publics (programme locaux, régionaux, nationaux ou européens).

L’innovation dans la santé passe-t-elle obligatoirement par le numérique ?

Oui, c’est inévitable. Le digital est un outil et un moyen d’innover, y compris dans la R&D où le développement de nouveaux algorithmes va permettre de trouver de nouvelles cibles de recherche. Mais je dirais que ce n’est pas une fin en soi. L’innovation prend des directions nouvelles ces temps-ci. On s’intéresse par exemple beaucoup aujourd’hui au préventif et à la prédiction des maladies à venir. Beaucoup de projets e recherche actuels  sont dans la phase amont de la maladie. Au sein du pôle, nous nous sommes organisés autour de quatre orientations : le médicament, les dispositifs médicaux, le diagnostic médical et la e-santé.

Vous avez mis en place un accélérateur il y a deux ans. Avez-vous pu mesurer l’efficacité de cet outil ?

Nous avons lancé go4biobusiness en 2016. Une initiative originale pour un pôle de compétitivité puisqu’il s’agit d’un encadrement  intensif, sur une année, avec un financement pouvant atteindre les 50K€. Nous avons d’autres outils pour soutenir l’innovation, notamment la structure CellComp, qui propose un accompagnement des entreprises de moins de 5 ans, après incubation. Parallèlement au soutien de la phase R&D, nous proposons de les aider  à préparer une d’une levée de fonds, à rechercher des partenaires industriels, à intégrer les réglementations, à  commercialiser.  BioRezo est un réseau qui encourage les rencontres entre acteurs de la santé à travers des rencontres simples, des présentations.

Les pôles Eurobiomed et Cancer Bio Santé pourraient ne faire plus qu’un dès 2019. Etes-vous prêts pour cette probable fusion ?

Nous sommes archi prêts pour nous unir ! Nous sommes déjà habitués à travailler ensemble, à travers des programmes communs.  Nous avons déposé notre projet commun le 19 octobre dernier et nous saurons mi-décembre si notre proposition est retenue, c’est-à-dire si le futur pôle Eurobiomed Cancer-Bio-Santé (cette nouvelle entité prendrait un nouveau nom) fera partie des pôles de compétitivité retenus pour la phase IV (2019-2022). Sur les sept pôles santé en France, Eurobiomed est le plus important en nombre d’adhérents (250 cette année). Avec ce rapprochement du pôle toulousain Cancer Bio Santé, nous atteindrions les 450 membres et figurerions dans le top 3 européen. Nous avons l’ambition de devenir le pôle santé numéro un en Europe d’ici deux ans ! Un grand pôle unique couvrant le sud de la France nous donnerait plus de poids, renforcerait  notre retentissement international, et permettrait une mise en commun des outils et  des moyens.

Est-ce que les deux pôles ont des domaines en commun ?

Eurobiomed ne se limite pas à des thématiques spécifiques, alors que Cancer Bio Santé est dédié à l’oncologie et au vieillissement. Les entreprises haut-garonnaises qui ne sont pas dans ces domaines pourraient rejoindre le nouveau pôle. Pour préparer ce projet d’union des deux pôles, nous avons organisé une centaine de rendez-vous pour nous baser sur les attentes des utilisateurs. Cette fusion est une action très positive. Et puis elle permet de limiter le nombre d’acteurs, les entreprises ont besoin de simplicité et de réactivité.

Source Entreprises Occitanie – Décembre 2018

HISTALIM INNOVE DANS LA LUTTE CONTRE LES CANCERS

La société montpelliéraine Histalim développe des biomarqueurs destinés à dresser le profil immunitaire d’une tumeur. Filiale du leader européen de biologiemédicale Cerba Healthcare depuis septembre, elle vise un développement international.

La spécialité d’Histalim ?

Le développement de nouvelles thérapies telles que l’immunothérapie, de plus en plus utilisée dans le traitement des cancers. Prestataire de service en histologie et en analyse d’images, l’entreprise montpelliéraine met au point des biomarqueurs qui permettent de dresser le profil immunitaire des tumeurs.

« L’immuno-profiling est un outil de médecine de précision qui va permettre de comprendre où se situent les blocages immunitaires en jeu dans cette maladie et de savoir quelle immunothérapie va être appropriée à tel cancer », résume Jean-Philippe Coton, qui a fondé Histalim en 2005.

« Ces nouveaux traitements concentrent l’attention de l’industrie pharmaceutique », ajoute le dirigeant.

Sa société réalise aussi chaque année, des essais cliniques, pour valider des protocoles grâce à l’immunohistochimie multiplex, une technologie d’imagerie très précise qui permet de visualiser plusieurs biomarqueurs à partir d’une seule coupe histologique, et qu’elle cherche à développer.

Développement international

En septembre, Histalim a été reprise par le groupe européen Cerba Healthcare, expert international du diagnostic biologique.

« Mettre au point des biomarqueurs, dans la perspective d’une médecine personnalisée en oncologie, rapproche nécessairement du diagnostic médical », note Jean-Philippe Coton qui garde les rênes de l’entreprise.
En rejoignant Cerba, sa société s’allie à un réseau de laboratoires aux activités complémentaires présents dans une cinquantaine de pays, et avec lesquels elle va pouvoir créer des synergies. Forte de 45 collaborateurs, Histalim reste basée dans la métropole de Montpellier.
« L’écosystème est très bon, il nous a permis de trouver des clients au-delà des frontières régionales », se réjouit le dirigeant.
Source Entreprendre Montpellier – Novembre 2018