Pour répondre à la demande des hôpitaux et laboratoires, Tesalys, membre de BIOMED Alliance Toulouse, fait tourner à plein son unité de production de machines de traitement des déchets à risques infectieux à Saint-Jean (Haute-Garonne). Si l’approvisionnement suit, la PME pourrait tenir dès cette année l’objectif de livrer 200 machines.
Depuis le déclenchement de la crise du coronavirus en Chine, les équipes de Tesalys (20 salariés, CA 2018 : 4,5 M€) sont sur le pied de guerre. La demande pour ses machines de traitement des déchets infectieux, qui se concentrait dans les pays asiatiques en début d’année, vient désormais de tous les continents. « Une quinzaine de pays nous ont sollicités : nous avons des machines en partance pour le Brésil, l’Amérique Centrale, et des demandes pour l’Afrique, l’Europe, l’Amérique du Nord… L’atelier a été adapté pour respecter les règles de distanciation et les gestes barrières, et nous avons pu maintenir la production à son maximum », indique Miquel Lozano, président et cofondateur de Tesalys.
Tensions sur la logistique
Grâce à une levée de fonds de six millions d’euros début 2019, la PME haut-garonnaise a intégré en septembre dernier un bâtiment de 1 500 m2 à côté de son siège. Les deux nouvelles lignes de production devaient lui permettre de doubler sa capacité annuelle de livraison, de 100 à 200 machines : l’objectif pourrait être atteint dès cette année. Du moins si l’approvisionnement n’est pas trop perturbé par l’arrêt de la production chez certains fournisseurs.
Sécuriser les financements
En dehors des six salariés de l’atelier, les collaborateurs de Tesalys sont tous en télétravail. Outre la gestion des approvisionnements et des expéditions, une de leurs missions est de sécuriser les financements. Car si la demande de machines ne se dément pas, l’urgence médicale contraint les hôpitaux et laboratoires à effectuer des arbitrages. « Ces dernières semaines, la priorité est plutôt allée sur les achats de consommables type masques et blouses, pour protéger soignants et patients. Ensuite seulement les structures sanitaires s’attaqueront aux effets collatéraux, comme le traitement des déchets à risques infectieux », analyse Miquel Lozano.
Source : Le Journal des Entreprises, Paul Falzon, le 09 avril 2020
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