Vaccin anti-covid : surchauffe chez Koovea, spécialiste de la chaîne du froid

La start-up de Montpellier est en hypercroissance. Sa solution de surveillance de la chaîne du froid convient parfaitement au transport du vaccin anti-covid de BioNTech et Pfizer. Pour faire face à la demande, Koovea automatise ses process et recrute plusieurs personnes.

Un chiffre d’affaires multiplié par 10 en 2020… La start-up Koovea a vécu une année de surchauffe, malgré la crise sanitaire, ou plutôt, à cause de cette crise. En ce moment, « les journées sont longues », reconnaît son cofondateur Yohann Caboni. Créée en 2018 à Montpellier, Koovea est spécialisée dans la surveillance de la chaîne du froid pour les produits de santé, et aujourd’hui mise à contribution pour la surveillance du transport des vaccins contre le covid-19.

Yohann Caboni est développeur informatique de formation. En 2018, il s’est associé avec Adrien Content, un ingénieur électronique. Le duo a été rejoint par John Aldon, l’un des cofondateurs de Matooma, le spécialiste des cartes SIM multi-opérateurs.

Une expérience acquise avec le vaccin contre Ebola

Koovea combine toutes ces compétences. La solution repose sur trois composants. Un capteur thermique, baptisé Tag, est positionné dans un réfrigérateur ou une chambre froide. Un boîtier, le Hub, relie ensuite le dispositif aux réseaux mobiles 2G, 3G et 4G grâce à une carte SIM. Puis une application web et mobile sert à la configuration à distance et affiche les alertes. « Quand un produit de santé dépasse une certaine température, il n’est pas inutilisable instantanément. Notre solution garantit un suivi en temps réel pour éviter le gaspillage », précise Yohann Caboni. Les données de géolocalisation, l’hygrométrie et la teneur en CO2 peuvent aussi être scrutées.

Depuis 2019 déjà, Koovea assure le suivi d’un vaccin contre Ebola en phase d’essai clinique en République démocratique du Congo. Ce qui a amené l’entreprise à concevoir un nouveau Tag capable de surveiller des températures allant jusqu’à – 200°C. Ces recherches se sont révélées particulièrement opportunes en fin d’année dernière pour gérer le transport et le stockage – 80°C environ du vaccin contre le Covid-19 mis au point par Pfizer et BioNTech.

La pandémie de coronavirus a bousculé l’agenda de la jeune pousse. Il a d’abord fallu parer au plus pressé auprès d’un client spécialisé dans le transport médical et sollicité pour acheminer des tests PCR. Aussi, pour Yohann Caboni, l’inquiétude a très vite laissé place aux opportunités. « Nous avons signé de très gros contrats et multiplié notre chiffre d’affaires par 10. En 2021, nous devrions encore le multiplier par 10 pour atteindre environ deux millions d’euros. » Parmi ses clients, Koovea compte des établissements de santé, des transporteurs et le réseau de laboratoires médicaux des Biologistes indépendants.

Koovea prépare une levée de fonds

Depuis l’arrivée des vaccins anti-covid, la start-up enregistre une forte demande pour la surveillance de la chine du froid… À l’hyper-croissance s’ajoute donc l’impact sur ses stocks. « Mais on ne devrait pas être en rupture », concède Yohann Caboni. L’entrepreneur est confiant : certains process ont été automatisés en vue d’équiper un gros client cette année ; le sous-traitant industriel qui produit la solution est basé en France, et même, comme Koovea, en Occitanie ; la formation des utilisateurs se fait facilement à distance.

La start-up s’est surtout dotée d’un progiciel de gestion intégré (ERP) pour gérer ses ventes, ses stocks et la rotation de ses Tags, autonomes pendant trois à cinq ans. « L’ERP nous a permis d’automatiser des tâches comme la préparation des commandes. Au départ, il nous fallait 1 heure 30 pour préparer une commande, aujourd’hui environ 30 minutes, et, dans quelques mois, moins de 10 minutes. »

Enfin, hyper-croissance rime aussi avec recrutements et levée de fonds. La start-up comptait, fin 2020, seulement neuf salariés. Cinq personnes supplémentaires doivent la rejoindre d’ici mars. Et pour financer son développement, la jeune entreprise est en train de boucler une levée de fonds de série A.

Source : Les Echos Entrepreneurs, Jonathan Grelier,

Sensorion, l’engouement autour de la thérapie génique dans l’audition se confirme

La biotech montpelliéraine Sensorion, spécialisée dans le développement de thérapies innovantes autour des pertes d’audition et des pathologies de l’oreille interne, termine l’année 2020 dans un tourbillon de financements. Après avoir réalisé une augmentation de capital de 31 millions d’euros, elle accueille le Suisse Sonova à son capital (5 millions d’euros). Sa directrice générale Nawal Ouzren confirme, dans le contexte de crise sanitaire, l’engouement des investisseurs pour les biotech.

Sensorion est une biotech prometteuse si l’on en croit l’engouement autour des récentes opérations d’augmentation de capital. Lors de la dernière, en septembre 2020, Sensorion a levé quelque 31 millions d’euros auprès de ses actionnaires (Invus et Sofinnova Partners) mais aussi auprès de nouveaux investisseurs américains et européens.
Et le 15 décembre, c’est le Suisse Sonova, leader dans le domaine des solutions auditives, qui annonçait acquérir une participation de 3,7% au capital de Sensorion par le biais d’une souscription à une augmentation de capital réservée pour un montant brut total de 5 millions d’euros. Objectif : une collaboration stratégique dans le domaine des solutions innovantes diagnostiques et thérapeutiques ciblant certaines formes de pertes d’audition.
Fin octobre, Sensorion avait intégré l’indice EnterNext PEA-PME 150 d’Euronext Paris (indice boursier composé de 150 petites et moyennes valeurs parmi les plus liquides), « ce qui nous permet de générer un flux plus important de liquidités ».

« Notre marché, c’est le monde »
Spin-off de l’Institut des Neurosciences de Montpellier, Sensorion a été créée en 2009 et se positionne comme pionnière dans le développement de thérapies innovantes autour des pertes d’audition et des pathologies de l’oreille interne (surdités, acouphènes, vertiges, etc.). Elle est dirigée par Nawal Ouzren.
Scientifique de formation, Nawal Ouzren (42 ans aujourd’hui) est l’une des rares femmes dirigeantes dans le monde des biotech… Elle dit volontiers son appétence pour l’idée de transformer la pratique médicale. Forte de son expérience sur les maladies rares, elle a relevé le défi de Sensorion sur les pathologies de l’audition qui, si elles ne sont pas mortelles, impactent fortement la qualité de vie « et pour lesquelles on ne pense pas forcément aux médicaments », souligne-t-elle.
 « Cette année, l’engouement pour les biotech a été boosté par la crise, observe la directrice générale. En Europe, il n’y a pas suffisamment de capital pour financer toutes les phases 3 de la biotech européenne. Il faut recourir aux investisseurs américains. Pour nous, c’est l’effet boule de neige positif. Notre marché, c’est le monde… Cette levée de fonds va nous permettre notamment d’avancer sur notre candidat-médicament pour la perte d’audition neurosensorielle soudaine. Et nous sommes ravis de travailler avec Sonova afin d’accélérer le développement de solutions innovantes pour certaines formes de perte d’audition. À la suite de ces financements, nous estimons que les fonds disponibles nous permettent d’avoir une continuité d’exploitation jusqu’au second semestre 2022. »

Institut Pasteur : « un point d’inflexion majeur »
L’entreprise a pris un tournant en 2019 en contractualisant avec l’Institut Pasteur pour le financement de deux programmes précliniques de thérapie génique visant à corriger des formes monogéniques héréditaires de surdité. Ce partenariat octroie une option de licences exclusives à Sensorion pour développer et commercialiser des candidats médicaments issus de projets de recherche de thérapies géniques pour le traitement des problèmes auditifs.
« C’est un peu comme si l’Institut Pasteur était devenu un autre bras armé scientifique pour Sensorion, déclare Nawal Ouzren. Cet accord-cadre entre Sensorion et l’Institut Pasteur a été un point d’inflexion majeur dans la croissance de la société… Nous avons commencé avec un programme sur la déficience en otoferline (protéine jouant un rôle essentiel dans l’audition, NDLR). Les premières données précliniques préliminaires sont positives. Nous avons signé un accord de partenariat avec un manufacturier pour sécuriser la capacité de production. Et nous allons rencontrer l’agence européenne des médicaments en 2021 pour leur présenter nos données. Ensuite, nous pourrons communiquer sur le démarrage des essais cliniques. »
Le second programme préclinique de thérapie génique lancé avec l’Institut Pasteur vise à corriger le syndrome de Usher de type 1, « qui fait que les enfants naissent sourds, avec une fonction vestibulaire défectueuse et donc des problèmes d’équilibre, et qui finissent aveugles », décode Nawal Ouzren.
L’entreprise emploie à ce jour 30 salariés (ils étaient 15 en 2019) et Nawal Ouzren annonce que les effectifs devraient monter à 45 fin 2021, avec le recrutement de profils scientifiques, ingénieurs et techniciens.

Source : LA TRIBUNE – 18/12/2020

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Neurolixis reçoit $ 2 Millions pour un essai clinique de Phase 2A sur le NLX-112 dans la maladie de Parkinson

Les grandes fondations de recherche Parkinson UK et la Michael J. Fox Foundation for Parkinson’s Research (MJFF) se sont associées à Neurolixis (Jeune Entreprise Innovante de biotechnologie castraise qui cible la découverte et le développement de nouvelles molécules pour le traitement des maladies du système nerveux central), pour financer un essai de phase 2A de 2 millions de dollars sur les effets cliniques du NLX-112.

Le composé a déjà démontré une forte capacité à réduire les mouvements incontrôlés, connus sous le nom de dyskinésie, qui sont présents chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson qui ont été traitées pendant plusieurs années avec de la lévodopa. Entre 40 et 50 % des personnes atteintes de la maladie de Parkinson souffriront de dyskinésie après seulement cinq ans de traitement à la lévodopa.

Le NLX-112 agit en ciblant les neurones du cerveau qui produisent la sérotonine. On pense que ces neurones contribuent au développement de la dyskinésie en convertissant la lévodopa – le principal médicament pris pour la maladie de Parkinson – en dopamine et en la libérant de manière irrégulière. Le NLX-112 stabilise la quantité de dopamine que ces cellules sérotoninergiques libèrent.

La nouvelle étude, dite de Phase 2A, menée par une équipe de l’Institut Karolinska en Suède, va maintenant évaluer si le NLX-112 est bien toléré chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson. L’étude examinera également si le NLX-112 peut réduire la dyskinésie ainsi que certains symptômes non moteurs, tels que la dépression et les troubles du sommeil.

Annonce de presse officielle

Premier webinaire conjoint de BIOMED Alliance et Eurobiomed

BIOMED Alliance et Eurobiomed ont organisé ce mardi 15 décembre leur premier webinaire coconstruit depuis la réorganisation des pôles.

Ce webinaire a traité du Positionnement de marque et de la stratégie de communication dans les entreprises de santé avec l’objectif d’apporter des clés sur les aspects stratégiques de la communication et les moyens à mettre en œuvre.

Pas moins de 51 personnes d’Occitanie et de PACA ont participé à cet évènement.

La marque institutionnelle ou corporate branding, ses enjeux, ses écueils et sa mise en pratique ont été illustrés par les 3 experts :

Jean Christophe HUERTAS, Président de H2D ADVISORY, un cabinet de conseil en stratégies et en communication;

Maurice KHORCHI, Conseiller en communication à L’agence et

Caroline CARMAGNOL, Fondatrice de ALIZE RP, agence de communication spécialisée dans l’accompagnement des sociétés innovantes de Health Tech.

Un sujet qui permettra sans nul doute aux participants d’être convaincus de la nécessité de considérer le positionnement et l’identité de sa marque institutionnelle comme des éléments de stratégie globale de l’entreprise à construire dès le stade précoce de son développement, pour ensuite mettre en place les actions de communication les plus adaptées. 

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jean-christophe.huertas@h2dadvisory.com  – Tél : 06 16 99 47 05 – www.h2dadvisory.com

maurice.k@lagencedecomm.fr   – Tél : 06 78 31 28 57 – www.lagencedecom.fr

caroline@alizerp.com -Tél :06 64 18 99 59 – www.alizerp.com

 

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Claire Toutin

BIOMED Alliance